Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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DANS LE HARTZ.
Ces chaudières peuvent tenir de 1000 à 1200 kil, de matière oxydée, et l'ammoniaque nécessaire pour dissou-
toiles du filtre, tandis que la solution claire passe au
dre l'oxyde de zinc correspondant. On introduit cette
charge dans la dissolution chaude de carbonate d'ammoniaque, extraite du condensateur où elle a été régénérée,
et on met les agitateurs en mouvement. Au bout
de
19 heures la dissolution est terminée ; on s'en assure en faisant une prise d'essai sur le résidu indissous, et le soumettant à la fusion : suivant qu'il contient plus ou moins d'oxyde de zinc, il est plus ou moins pâteux. Bien qu'une partie du cuivre soit dissoute, comme le prouve la couleur bleue du liquide, il en reste une partie dans le résidu, car l'oxyde de cuivre se dissout beaucoup plus lentement que l'oxyde de zinc. Enfin le résidu retient un peu d'acide carbonique, et des grenailles de plomb. B. Se'paration et lavage des oxydes insolubles.
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EXTRACTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX
Au premier abord, la séparation de la liqueur et du résidu insoluble présente les plus grandes difficultés, il semble qu'on ne puisse séparer et laver les grenailles de plomb et la fine poussière d'oxyde, sans perdre de l'ammoniaque par volatilisation ou sans étendre la liqueur par le lavage à l'eau pure des résidus. Cependant, on atteint ce double but par une filtration avec lavage, sous pression et à l'abri de l'air, et par le traitement final des oxydes lavés à la vapeur d'eau. On emploie pour cela des filtres-presses dont la construction rend impossible les pertes d'ammoniaque. Lorsqu'on met en mouvement les agitateurs, le plomb et une partie de l'oxyde de plomb se déposent, l'autre partie reste en suspension ; on fait monter le liquide dans un tuyau, et on l'envoie par la pre-
ssion de la vapeur d'eau dans les filtres-presses. Les corps solides, c'est-à-dire l'oxyde de plomb et un peu de plomb métallique en particules fines, sont retenus sur les
travers et peut être envoyée de là, soit dans les cuves de précipitation, soit dans le condensateur de distillation. On fait alors arriver de l'eau dans la chaudière où s'est faite la dissolution, et on agite quelques instants : l'eau entraînant encore un peu d'oxyde de plomb en suspension est envoyée aux filtres-presses ; on recommence plusieurs fois de suite le lavage du résidu de la même manière ; on arrive ainsi à en retirer toute l'ammoniaque. Les premières eaux de lavage sont envoyées à la cuve de précipitation; les suivantes, dans les condensateurs, où. elles doivent se saturer de carbonate d'ammonique pendant la distillation. A la fin du lavage qui demande quelques
heures, on a, dans la chaudière de dissolution, de la grenaille de plomb et de l'oxyde de plomb ; dans le filtre, les mêmes matières, mais à un plus grand état de division.
Pour enlever au résidu les dernières parties d'ammoniaque, on l'expose à la vapeur d'eau à haute pression. Celle-ci entraîne l'ammoniaque 'dans le vase à distillation, où elle' échauffe la solution ammoniacale, et la. porte à l'ébullition. L'opération du lavage dure 5 .à 6 heures, on retire les oxydes parfaitement secs. Le résidu insoluble est un mélange de plomb et d'oxyde de plomb, tenant en moyenne 2 1/2 p. 100 d'argent, qu'on introduit dans la coupellation. C. Précipitation du cuivre par le zinc.
Le cuivre se précipite beaucoup mieux des solutions concentrées de carbonate d'ammoniaque, que des solutions étendues. C'est pourquoi on n'envoie pas dans les cuves de précipitation les dernières eaux de lavage. La cuve de précipitation est un cylindre horizontal de fer forgé, pourvu d'un agitateur dont les bras projettent le