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Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)

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EXTRACTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX

tour a 60 où 700, on obtient dans le condensateur mie solution ammoniacale assez concentrée pour dissoudre une nouvelle charge d'oxydes. A mesure que l'ammoniaque et l'acide carbonique s'en vont, le carbonate basique de zinc se sépare. Il tombe dans le fond conique du distillateur, 'où, grâce à l'arrivée

de la vapeur d'eau, il est constamment maintenu en suspension. Dès que les gaz dégagés n'ont plus l'odeur d'ammoeiaque, la distillation est terminée. Au bout de 20 heures, il n'en reste que 0,003 p. 100. Pour extraire le liquide avec le carbonate qu'il tient en suspension, on ouvre le robinet d'un tuyau qui aboutit au fond du distillateur : la pression de la vapeur d'eau expulse le liquide avec le carbonate par ce tuyau. Le liquide tombe dans une auge pourvue de filtres, où se fait

la séparation du liquide et du solide. Le carbonate de zinc est retenu, tandis que le liquide se rend dans le bassin d'alimentation des chaudières. La faible teneur en ammoniaque de cette eau (0,003 à 0,005 P. 100) n'a pas d'inconvénient pour les chaudières, et par là, cette quantité de réactif, si faible qu'elle soit, rentre dans la circulation,

Le carbonate basique est une poudre grenue d'un

blanc de neige, qui retient encore des traces d'oxyde de fer, mais en proportion négligeable. Le distillateur est protégé à l'intérieur par une croûte blanche de carbonate d'ammoniaque, qui empêche le contact de la dissolution ammoniacale avec le fer. E. Restitution de l'acide carbonique retenu par l'oxyde de zinc.

J'ai dit qu'une partie de l'acide carbonique était restée avec l'oxyde de zinc; l'oxyde de plomb en retient aussi un peu. Théoriquement, pour le remplacer, on devrait

DANS LE HARTZ.

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songer à recueillir celui qui provient de la décomposition

par la chaleur du carbonate basique, mais le travail de calcination ne permet pas de recueillir facilement les gaz dégagés. Autrefois, on faisait arriver dans la chaudière de dissolution de l'acide fabriqué par l'action de l'acide chlorhydrique sur du carbonate de chaux; mais alors le gaz ainsi produit était cher. On a cherché à produire l'acide carbonique par la calcination du calcaire dans un four à chaux. Le gaz produit est aspiré au moyen d'une pompe, et envoyé dans le condensateur pendant la distillation. Le gaz qui arrive dans la solution ammoniacale tient de 20 à 25 p. 100 d'acide carbonique ; le reste est de l'oxyde de carbone et de l'azote. Le coke est le combustible employé. Les gaz non absorbés par l'ammoniaque

passent dans un vase contenant de l'acide sulfurique,. puis sont rejetés. L'acide sulfurique a pour but de retenir à l'état de sulfates les dernières traces d'ammoniaque. qui sont entraînées par le courant. Dès qu'on a une quantité suffisante de sulfate, on le distille avec de la chaux, et on fait rentrer l'ammoniaque produite dans la circulation. On envoie l'acide carbonique dans le condensateur pendant toute la durée de la distillation. Tous les appareils employés, construits par la maison Weyelin et Hübner, de Halle, sont garantis contre les pertes en ammoniaque, et en somme, on peut dire qu'il n'y en a pas. Quant au traitement lui-même, il pourrait entraîner des pertes en ammoniaque, si elle était retenue soit par les oxydes et le cuivre précipité malgré le lavage, soit par les eaux qu'on rejette après la distillation, soit enfin par les gaz non condensés.

Or la première cause de pertes est annulée par le traitement des oxydes et du cuivre à la vapeur d'eau, en vase clos, puisque la vapeur rentre dans la circulation. La seconde disparaît également, puisque le résidu de la distillation sert, après séparation du carbonate de zinc, à