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Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)

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EXTRACTrON DES MÉTAUX PRÉCIEUX

DANS LE HARTZ.

Il faut déduire de là les frais de calcination du carbonate de zinc, puisqu'on ne prend que les frais de

Les mattes concentrées tenant 30 à 35 p.100 de cuivre et provenant du travail des minerais de plomb sont sou-

transformation de l'alliage. Or , ces frais s'élèvent O',50. En déduisant 0f,50 de 3',39, il reste 2,89 , et, en rapportant ces frais à 1 tonne d'alliage, on obtient 2`,89 , ce qui fait 47 francs.

mises alternativement à 5 grillages et à 5 fusions qui

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Dans le traitement au four à cuve, la dépense n'est que de 35 francs, mais le rendement en argent est plus faible de 2 à 3 p. 100, et la perte en plomb s'élève à 2,5 p. 100, tandis qu'elle n'est que de 0,9 p. 100 dans le procédé à l'ammoniaque. Enfin, la vente de l'oxyde de zinc, même

en défalquant le prix de la calcination que je n'ai pas compté tout à l'heure, comble la différence et au delà. Les essais faits à Altenau, pour la distillation du zinc en cornues, ont coûté fort cher, et on aurait facilement raison contre ce procédé en prenant les chiffres d'Altenau. Mais si l'on prend l'exemple d'usines américaines, où toutes les circonstances favorables sont réunies, on

trouve que les frais de traitement de l'alliage s'élèvent encore à 71 francs par tonne. De plus, ce procédé ne permet de recueillir que la moitié du zinc, tandis que, par le procédé à l'ammoniaque, on en récupère 98 p. 100.

Le dernier parait donc être le plus satisfaisant au point de vue technique et économique. V. DÉSARGENTATION DU CUIVRE NOIR.

Haut - Hartz. Usine d'Altena,21.

Ainsi que je l'ai dit plus haut, tout le cuivre noir du Haut-Harz est traité à Altenau.

donnent du cuivre noir. Dans une dernière opération, on affine au four hongrois tout le cuivre noir produit, et on le coule dans le bassin contenant de l'eau. Les grenailles obtenues tiennent de 96 à 97 p. 100 de cuivre et de 0,20 à 0,40 p. 100 d'argent ; elles vont à la désargentation.

Le principe de la méthode consiste à humecter les grenailles d'acide sulfurique chaud et étendu jusqu'à ce qu'il ne marque plus que 25° à l'aréomètre de Baumé.

Au contact de l'air et de l'acide, le cuivre s'oxyde, et donne du sulfate soluble, tandis que l'argent se sépare à l'état de dépôt, ainsi que l'or. Le plomb donne également un sulfate insoluble. Le fer et le nickel se dissolvent ainsi que le cuivre. L'opération se fait dans des tonneaux cylindriques où se rend l'acide après avoir traversé un bassin en bois doublé de plomb et chauffé par-dessous. 'Les tonneaux sont également doublés de plomb et pourvus d'un double fond.

On charge d'abord les plus gros morceaux, puis la grenaille en dessus. Un siphon, terminé par un robinet, permet d'arroser la grenaille sur toute sa surface. Un canal doublé de plomb reçoit les eaux chargées de vitriol et sert de cristallisoir. L'eau-mère, qui retient toujours du cuivre et de l'acide sulfurique, sert à diluer l'acide employé.

Le sulfate de cuivre doit être purifié avant d'être livré au commerce ; à cet effet, on introduit les cristaux dans un bassin en plomb avec de l'eau à 70 ou 80°, on chauffe

douze heures, et on laisse reposer quelques instants il reste au fond un dépôt insoluble, tandis que la liqueur claire est envoyée dans des bacs de cristallisation.

On récolte les cristaux dans des paniers, puis ils sont lavés, égouttés, séchés et mis en baril pour être expédiés.