Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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EXTRACTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX
Bas - liartz.
Usine cl' Oker. L'argent est affiné dans des têts en fer,
de 0111,30 de
diamètre et 0m,08 :de profondeur, revêtus de marne intérieurement. On y introduit 25 kilogrammes d'argent brut, puis on les chauffe, par 3 à la fois, à l'intérieur d'un moufle dans un four à vent, alimenté au charbon de bois. Pendant la fusion, on agite le métal avec des crochets en fer ; les impuretés se scorifient et montent à la surface. Au bout de 8 à 10 heures, l'affinage est ter-
miné; on grenaille l'argent en le faisant couler dans l'eau froide.
La production annuelle de l'argent est de 2.500 à
3.000 kilogrammes , renfermant en moyenne 0,3p. 100 d'or. L'argent le plus pauvre est celui qui provient du traite-.
ment direct du plomb à Juliushiitte et Sophienhutte; il
ne contient que 0,3 p. '100 d'or, tandis que celui qui provient du travail des « minerais mélangés » en contient
0,6 p. 100, et celui qui a été séparé du cuivre en contient 1 p. 100.
L'extraction de l'or se fait, à Oker, dans un atelier dont l'installation, bien qu'assez ancienne, répond encore aux exigences actuelles. Le principe de la séparation est le même qu'à Lautenthal, mais l'exécution est un peu différente. Les vases servant à la dissolution de l'argent sont en porcelaine. On les chauffe au bain-marie dans une chaudière en fonte qui est aussi destinée à en recevoir le contenu au cas où ils se briseraient. Cesvases , au nombre de 4, sont fermés par un couvercle à fermeture hydraulique.
La charge de chacun d'eux est de 6k",25 d'argent et. 12,5 d'acide sulfurique à 66°. La dissolution doit être
DANS LE HARTZ
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surveillée avec beaucoup d'attention ; elle est terminée au bout de 6 heures. On laisse reposer la liqueur, puis on la verse dans un vase en plomb où le sulfate d'argent se sépare. On le redissout dans l'eau chaude, puis on précipite l'argent par des lames de cuivre en agitant continuellement et en chauffant. Quand la précipitation ést terminée, on arrête le feu, on laisse reposer 18 heures et on décante avec un siphon la dissolution de sulfate de cuivre. On emploie 30 kilogrammes de cuivre pour la précipitation de 100 kilogrammes d'argent. L'argent de cément est lavé à l'eau sur un filtre formé d'un entonnoir en cuivre et d'une toile fine, puis comprimé dans une presse à vis. On obtient un cylindre
qu'on sèche et qu'on fond avec du salpêtre dans un creuset de graphite. L'or obtenu par ce procédé est beaucoup plus pur que celui qu'on obtient en dissolvant l'argent brut dans des chaudières en fonte ; il ne contient comme impureté que de l'argent dont on le débarrasse en le faisant bouillir quelquefois avec de l'acide sulfurique concentré. On le lave jusqu'à ce que les eaux de lavage ne contiennent plus trace d'argent, et on le sèche dans une nacelle en porcelaine. Lorsqu'on en a 3 kilogrammes environ, on le fond dans un creuset de graphite, et on a de l'or tenant 985 millièmes de fin.
VIII STATISTIQUE DE LA PRODUCTION DES USINES DU HARTZ
EN 1881.
En 1881, les usines du Hertz ont traité 56.160 tonnes de minerais, et occupé 1.636 ouvriers. Voici maintenant le détail de la production pendant le même temps..