Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
Page : Image 43
Révision de 8 févr. 2015 00:24:02, edited by Anonymes
56
MISSION RELATIVE
Les petits signaux V, V'(fig. 2) qui se trouvent sur la boîte indiquent l'un (le plus élevé) la position à donner au signal sémaphorique du poste, l'autre (l'oriflamme) la position occupée par le signal sémaphorique du poste précédent. La pédale (fig. t 1, Pl II) est analogue à celle du système Hoclgson, mais le rail agit entre l'axe 0 et le contact électrique c. Elle est figurée schématiquement en P sur la figure 8. Quand le train passe, le rail s'infléchit et l'extrémité c'
du levier s'éloigne du contact c; le circuit cesse d'être fermé et le courant est interrompu.
Nous devons encore mentionner deux pièces LI' (fig. 2) que l'on appelle interrupteurs. Quand la pièce H est relevée, la saillie R est en contact
avec gh; quand la pièce H est abaissée complétement (trait ponctué, fig. 8), la saillie R est en contact avec g'hi.
Le courant qui actionne l'électro-aimant E passe par g,h, R,FI; il ne peut donc y avoir attraction de l'électro-aimant que si le contact a lieu en h, par conséquent lorsque la pièce est relevée par l'une des saillie S A ou B, ce qui exige que l'on déplace la manivelle M. L'interrupteur I' a pour but de remédier à un inconvénient qui pourrait résulter d'une négligence de l'agent. Nous croyons inutile de donner des détails sur ce point. Considérons maintenant ce qui a lieu dans un poste P quand un train va arriver. Désignons par les indices 0, 1 et 2 les pièces des appareils des postes Po,PP,. Au poste P la manivelle M, est verticale (fig. 8), mais on ne peut la déplacer tant que la pièce H,K, n'est pas abaissée, ce qui exige que le courant de l'électro-aimant soit coupé ; cet effet se produit quand le train passe sur la pédale. On peut alors amener la manivelle à la position M', pourvu que les encoches des arbres 0, et 0', (fig. 6 et 7) se correspondent, ce qui exige que le sémaphore soit à l'arrêt. Arrivée en (fig. 9) la manivelle est calée par
AUX CHEMINS DE FER BELGES.
57
la saillie K, contre laquelle vient buter la saillie Bi. Le poste d'amont Po a alors sa manivelle en M", ; quand il l'amène à la position Mo, il coupe le circuit ; la pièce H, K,
s'abaisse et la manivelle du poste peut passer de M', en M",. Quand le train a passé sur la pédale du poste suivant P,, celui-ci amène la manivelle de M, en M',, ce qui envoie au poste P, un courant de déclenchement qui maintient relevée la pièce H,K, ; on peut donc faire repasser la manivelle de M", à Mi.
Les boutons des sonneries S,S'
2) qui ont leur pile et leur fil spécial ne servent qu'a prévenir le poste des (fig.
manoeuvres qui se font dans les postes voisins. Les courants sont dirigés dans le sens convenable dans
l'appareil par un commutateur multiple V (fig. 3) placé sur l'axe 0 de la manivelle M. Nous n'entrerons pas dans la description de ces détails de construction.
On peut rendre les sections indépendantes en dédoublant chaque appareil comme cela a lieu dans le système Ho dgs on .
Les appareils de M. Flamache sont relativement simples et ne coûtent pas plus de 3 5oo francs par poste. Ils vont
être mis en expérience sur la ligne de Denderleeuw à Sottegen ; ils ont été l'objet d'un rapport au Comité de l'exploitation technique. Dans ses conclusions, qui ont été adoptées, M. Vicaire reconnaissait la simplicité des moyens employés par l'inventeur pour résoudre les divers problèmes que soulève l'application du block system et réservait
son jugement sur la valeur pratique de l'appareil, qui n'avait pas encore été soumis au contrôle de l'expérience. Étant admis le principe que chaque section ne doit pas pouvoir être débloquée tant qu'un train n'a pas passé sur un certain point de la section, le système de M. Flamache
est en effet le plus robuste et le plus simple de tous les systèmes qui ont été inventés jusqu'ici.