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DE L'AFRIQUE DU SUD.

GÉOLOGIE GÉNÉRALE. ET MINES DE DIAMANTS

C. Aspect général des déserts des Karoos.Les quatre plateaux que nous venons de déterminer se présentent tous au voyageur sous l'aspect d'immenses déserts généralement sableux, stériles, et sans eau , d'une monotonie et d'une aridité désespérantes. La végétation, quand elle existe, n'est formée que de graminées ou de Bush, arbuste rabougri de la famille des Mimosas, qui atteint bien rarement les dimensions d'un arbre. Presque partout, depuis

le Karoo proprement dit jusqu'au Sand River, le sol est plus ou moins recouvert d'un sable rouge, souvent épais de quelques pieds, et que le vent soulève en épais tourbillons. Dans certaines plaines de la république d'Orange,

le sable rouge fait place à un sable siliceux jaunâtre, d'une très grande épaisseur. Ces sables cachent presque partout le sous-sol géologique, quine se révèle qu'acciden-

tellement en quelques rares points (berges des rivières). Tous ces plateaux portent çà et là des collines tabulaires, d'une hauteur variant de quelques dizaines à quelques centaines de mètres. Ces collines sont formées par des épanchements de roches éruptives (diorites) ou par des couches horizontales de grès ou de schistes du Karoo, recouvertes elles-mêmes par des épanchements de roches éruptives. Les éruptions de diorites sont si nombreuses sur les grands plateaux du bassin du Karoo, elles s'étendent Sur une si grande partie de la surface du sol, que les premiers voyageurs qui ont traversé ces contrées ont cru à un immense épanchement éruptif, analogue à celui du Dekkan, dans l'Inde. C'est généralement du pied des collines que suintent les misérables sources qui permettaient autrefois aux Bushmen errant dans ces vastes et mornes solitudes de ne pas mourir de soif pendant les époques de sécheresse. Ce sont ces sources qui permet-

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Tous ces grands plateaux ne sont traversés que par deux rivières d'une certaine importance, le fleuve Orange et la rivière Yaal. Les affluents de ces rivières, le Moder

River, le Sand River, le Vet River, le Rhenoster River, sauf à l'époque des pluies torrentielles, sont toujours presque à sec.

Toutes les rivières des plateaux de l'Afrique du Sud n'ont pas, à proprement parler, de vallées ; elles coulent dans un lit profond de quelques mètres ou de quelques dizaines de mètres, dont rien ne signale l'approche, si ce n'est parfois quelques bouquets d'arbres. Les eaux que ces rivières conduisent à la mer proviennent toutes, soit des hautes montagnes du Drakensberg, soit des infiltrations du sol. Les eaux, qui tombent parfois en véritables cataractes pendant la saison chaude et orageuse des mois de janvier, février et mars, recouvrent le sol plat et souvent à peine déprimé des plateaux; elles disparaissent rapidement ; car elles sont vite bues et absorbées par les sables et les grès du sous-sol, qui forment de véritables filtres. En certains points cependant, dans des dépressions particulières du sol que les Boérs ont baptisées du nom de Pans (poêles à frire), l'excédant des eaux. se réunit et forme de petits lacs salés, dont la profondeur dépasse rarement quelques mètres. Ces pans, de plus en plus fréquents dans la contrée à mesure que l'on se rapproche de Kimberley, affectent tous une forme sensiblement circulaire; la pente qui y conduit, la même dans tous les sens,

est très faible, et le fond en est formé, soit de tuf calcaire, soit de boue argileuse. Le diamètre de ces pans varie depuis quelques dizaines de mètres jusqu'à plu-

tent encore aujourd'hui au Boér, véritable pasteur du

sieurs milles. Même pendant l'époque des pluies, l'on ne peut s'aven-

désert, de vivre isolé dans sa ferme, avec ses nombreux troupeaux.

turer encore aujourd'hui dans la plus grande partie des plateaux sans emporter de l'eau, et souvent les animaux,