Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DE L'AFRIQUE DU SUD.
GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
couches, niveau de 1.100 à 1.200 mètres de Natal, niveau.
de 1.350 à 1.550 mètres du Transvaal et du Stormberg,
niveau de 1.600 à 1.700 mètres du Transvaal, nous remarquerons dans ce cas que les houilles du Stormberg et celles du Transvaal, situées à une distance d'environ 1.000 kilomètres, ont pour ainsi dire presque mathématiquement le même niveau. Nous n'avons certes pas la prétention de conclure que la formation d'ensemble des Karoos est mathématiquement horizontale ; mais nous avons tenu à démontrer que, pratiquement, cette formation immense peut être considérée comme telle. Dans un pays européen, la démonstra-
tion aurait pu être bien autrement facile et correcte
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de montagnes sédimentaires dans ce pays, donner aucune coupe directe, et nous avons dû grouper, en admettant l'horizontalité absolue des couches, les trop rares observations que nous avons pu faire. Nous croyons cependant
que dans leur ensemble ces couches se raccordent parfaitement, le baromètre ayant à peine varié pendant toute la durée de notre voyage, et l'horizontalité, nous pourrions dire absolue des couches, nous ayant été démontrée
par le fait de la rencontre d'un banc de grès caractéristique au fond de plusieurs rivières au même niveau.
A. Formations de Kimberley et de la république d'OEn allant de bas en haut, on rencontre à Kimrange.
mais dans un pays comme l'Afrique du Sud, nous avons dû
berley
nous servir des seuls éléments qui étaient à notre dispo-
1° Une base granitique et gneissique, dont l'existence a été démontrée par les boulets et fragments de granite apportés au jour par les roches diamantifères (Doyl's Kopye, Kimberley, etc.). Cette base granitique, prolongement des granites et des gneiss du Bushmanland, peut passer sous Kimberley, à un niveau probable de 800 mètres au-dessus de la mer (voir les coupes fig. 2, Pl. VII,
sition. § 4.
Observations de détail sur une partie des étages du Karoo.
Les travaux de la mine de Kimberley, qui nous ont permis de reconnaître sur une assez grande épaisseur les ter-
rains horizontaux sous-jacents, l'étude que nous avons faite de la contrée avoisinant les champs de diamants,
et fig. 1, P1. VIII). (Échantillons nos 182 à 191 de la collection).
un voyage de vingt-huit jours à travers la république d'O-
2° Des schistes métamorphiques (fragments de chloritoschistes, talc-schistes), apportés par des roches diaman-
range jusqu'à la frontière sud du Transvaal, pendant
tifères (échantillon n° 188).
lequel nous avons multiplié les observations autant que les sables et les coulées de diorites ont pu nous le permettre, nous donnent la possibilité de faire une coupe détaillée d'une partie de l'étage moyen et de l'étage supérieur de la formation du Karoo. Cette coupe correspond aux roches sédimentaires, dont nous avons donné une collection à l'École nationale des mines. Pour la république d'Orange, nous ne pouvons malheureusement, par suite de l'absence absolue de collines 011
3° Des quartzites, rapportés par les roches diamantifères (échantillon n° 199).
40 Un ensemble de couches d'argiles grises, verdâtres et bariolées, de grès tendres argilo-calcaires, et de schistes gréseux gris et jaune clair, et de schistes noirs d'une grande puissance, appartenant à la formation du Karoo (nombreux fragments de troches de toutes dimensions,
remontés par les roches diamantifères). (Échantillons n°5 202 à 213).