Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
quelques millimètres d'épaisseur. Les stries, toutes paral-
DE L'AFRIQUE DU SUD.
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lèles, attestent très nettement un frottement de deux
prolongée par une fente qui, d'abord remplie de roche diamantifère, se terminait dans le reef par mie faille. En
roches l'une contre l'autre, et par conséquent une poussée
profondeur, cette faille a semblé disparaître. Le peu d'avan-
verticale de bas en haut de la matière contenue dans la
cement des travaux dans l'ouest de la mine n'a pas permis de reconnaître si la faille se retrouvait de ce côté. L'approfondissement beaucoup moindre des autres gisements diamantifères et l'absence presque complète de travaux de recherche en profondeur n'a pas permis de
cheminée.
Parfois, le contact n'est pas, immédiat entre la paroi de la cheminée et la roche diamantifère ; il s'est ainsi formé des poches d'une dimension assez considérable,
tapissées de beaux cristaux de carbonate de chaux (échantilllon n° 98). Ces poches sont souvent remplies d'un gaz explosif assez dangereux pour l'exploitation souterraine (hydrocarbures). Au sud et peut-être tout autour de la mine, il existe
reconnaître et d'étudier les cheminées de ces mines comme celle de Kimberley. Nous dirons cependant que la loi d'inclinaison des parois existe pour toutes les mines. Les ro-
ches traversées par les cheminées sont aussi les mêmes, schistes gris, diorites, schistes noirs ; à de Beers, en cer-
en outre ce que l'on peut appeler le faux contact : la véritable roche diamantifère est généralement séparée
tains points, les diorites atteignent 36 mètres d'épaisseur ; la diorite est aussi plus puissante à Dutoit's-Pan
de la paroi par 2 à 3 mètres d'un magma formé d'un mélange
qu'à Kimberley. Enfin, quoique l'horizontalité générale des couches soit
de roche diamantifère et de débris des roches de la paroi (échantillons n° 99). La séparation entre la roche du faux contact et la roche diamantifère est toujours très nette et
constitue un véritable contact géologique avec stries verticales qui prouve l'existence d'un second glissement de la roche diamantifère, dû soit à un étirage, soit à un glissement postérieur par suite de retrait. Le gaz explosif a été rencontré non seulement au contact des schistes noirs, mais aussi au contact du mélaphyre. Les couches de schistes (ree f) qui forment la paroi de la cheminée n'ont éprouvé au contact aucune altération ; elles
sont seulement relevées vers le haut sur 1 à 3 pieds de longueur tout au plus. Ce fait démontre irréfutablement, s'il pouvait y avoir le moindre doute à ce sujet, que la roche diamantifère encaissée est venue de bas en haut et non de haut en bas. A l'extrémité est du grand axe de la mine de Kimberley, la cheminée s'est trouvée, à la partie supérieure,
conservée dans les autres mines comme à Kimberley, nous devons dire cependant qu'une portion du ree f (schiste) des mines de de Beers et Bultfontein a été fortement relevée sous un angle d'au moins 15°.
La C. Remplissage des cheminées diamantifères. roche diamantifère qui remplit toutes les cheminées est constituée par une brèche serpentineuse noirâtre empâtant beaucoup de minéraux et une immense quantité de fragments ou de blocs de roche.
La pâte serpentineuse de la brèche est compacte, tendre, légèrement grasse au toucher ; elle se çoupe facilement au couteau et se raye sous l'ongle. La couleur de la roche dans l'intérieur de la mine est vert foncé tirant sur le noir ; exposée au soleil et à la pluie , la roche diamantifère se délite et se pourrit avec la plus grande rapidité (échantillons n° 81 à 156). Au fur et à mesure de son exposition à Pair, la roche diamantifère se décolore de plus