Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DE L'AFRIQUE DU SUD.
en plus, en passant par le bleuâtre, le gris bleu et le gri-
siblement identiques comme nature et comme composition; cependant elles présentent des variétés innombrables suivant la finesse plus ou moins grande de la pâte et les variations de la couleur.
sâtre, 'ce qui lui a valu le nom de bine ground (terre bleue). Après lavage, le sable fin qui reste comme résidu est complètement décoloré et tire sur le jaune clair.
La roche diamantifère a présenté des phénomènes semblables d'altération et de décoloration dans les cheminées mêmes par suite du voisinage de l'air et des eaux d'infiltration. Sur 18 à 24 mètres d'épaisseur elle est toujours entièrement décolorée ; elle forme une masse friable
sableuse, jaune clair, tirant sur le blanc, à laquelle les mineurs ont donné le nom de yellow ground (terre jaune).
Le passage du yellow ground au blue ground, quoique avec des transitions, est toujours assez brusque (échantillons nos 127, 128). Le niveau de passage n'est jamais absolument horizontal , et a parfois une inclinaison pouvant atteindre en certains points de 5 à 15°. La transition du yellow ground au bine ground se fait parfois directement, parfois aussi par l'intermédiaire de roches plus ou moins altérées et colorées en gris rougeâtre auxquelles on a donné le nom de rosty ground (terre rouillée). Cette terre rougeâtre peut avoir en certains points jusqu'à 5 à 6 mètres d'épaisseur. La roche diamantifère, quoique déjà compacte en appa-
rence au-dessous du rosty ground, le devient encore de plus en plus en profondeur. Le yellowground, pax suite du foisonnement qu'il a subi, II
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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
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est bien rarement compacte; il est souvent chargé d'une proportion considérable de matière étrangère apportée par les eaux d'infiltration ou les émanations d'en bas, et nous avons pu, par une observation sérieuse de beaucoup de yellow grounds, acquérir la conviction que le foisonnement de cette roche avait dû être très considérable,
peut-être même dépasser le tiers de son volume primitif dans beaucoup de cas. Presque toutes les roches diamantifères paraissent sen-
Chaque mine a son type général de roche bien distinct. Le blue ground de Kimberley, à pâte fine, serrée, fortement comprimée, tirant sur le noir et contenant une immense quantité de petits fragments de schiste qui lui donnent le véritable caractère d'une brèche, est bien différent de celui de toutes les autres mines, généralement moins foncé, plus graveleux, plus friable, et de pâte plus régulière.
Les blue grounds des autres mines, quoique plus semblables d'apparence, diffèrent eux-mêmes entre eux.
Dans une même mine, et en particulier dans celle de Kimberley, la roche diamantifère présente de nombreuses variétés, tellement distinctes; qu'il serait impossible, sans l'expérience du mineur, de les considérer comme appartenant à une même espèce de roche. A l'ouest de la mine de Kimberley, on rencontre deux sortes de roches, généralement pauvres et stériles. L'une de ces roches est jaunâtre, assez tendre et fortement remaniée; l'autre, solide, compacte, indécomposable à l'air, présente, non plus les caractères d'une terre décomposée
et remaniée, mais bien ceux d'une véritable brèche rocheuse non décomposée (échantillons n" 81 et 88). La partie orientale-de la mine de Kimberley a possédé aussi dans sa partie supérieure des roches jaunâtres analogues à celles de l'ouest , mais qui ont disparu en profondeur.
Certaines terres diamantifères qui touchent les parois au nord et au sud de la mine sont identiques ; elles sont
surtout caractérisées par une extrême abondance de matière blanche talqueuse ou micacée, plus ou moins pourrie, qui peut parfois arriver à former la matière prédominante de la pâte.