Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
DE L'AFRIQUE DU SUD.
gravier caillouteux que l'on trie à la main pour recueillir
Les cheminées et les roches diamantifères recoupent partout les diorites ; elles sont donc postérieures à cette dernière roche.
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le diamant. Ces petits noyaux sont très régulièrement disséminés.
Age des cheminées diamantifères.
Les boulets de diorite sont généralement concentrés dans certaines coulées. Nous en avons vu de véritables colonnes d'une masse considérable dans le S. O. de la mine de Kimberley. Ces colonnes étaient inclinées vers l'ouest ; elles étaient certainement de plusieurs milliers de mètres cubes. Quoique arrondies, nous sommes convaincu que les roches dioritiques ne doivent pas leur forme à un roulement ou à une usure : nous croyons qu'elles doivent provenir de diorites à structure globu-
Elles sont par conséquent aussi postérieures à la grande dénudation des plateaux triasiques. Sans pouvoir, par suite de l'absence de témoins géologiques plus récents recoupés par les éruptions diamantifères, assigner à ces dernières roches un âge précis, on peut en tout cas affirmer qu'elles sont postérieures à la grande dénudation triasique et que le pays avait déjà, lors de leur production, un aspect peu différent de '.celui qu'il présente aujourd'hui.
laire, comme celles qu'on voit, en de si nombreux points, recouvrir le sol des Karoos.
Les Pans considérés comme cheminées diamantifères.
La roche diamantifère contient aussi de nombreux fragments du mélaphyre qui forme les parois de la mine Les roches étrangères que contient la roche diamantifère proviennent certainement des roches traversées par la cheminée et des parois même de cette cheminée. Cela est évident pour les schistes noirs et le mélaphyre, que les travaux d'exploitation ou de recherche ont fait aujourd'hui reconnaître en profondeur.
Par analogie les roches amenées par le bhte-ground nous indiquent, pour les parties encore inconnues en profondeur que traverse la cheminée, les formations que cette dernière a traversées , c'est-à-dire la formation moyenne du Karoo, des roches métamorphiques et siluriennes (Kaap-Plateau), le granite gneissique primitif qui forme la base de l'Afrique du Sud, et des coulées ou des masses de diorite globulaire et schisteuse. La nappe diamantifère, si elle existe au moins en tant
que nappe, ou en tout cas la roche diamantifère d'où provient le blue- ground, est donc inférieure aux formations les plus anciennes de l'Afrique du Sud, inférieure au niveau du granite lui-même.
La surface du grand plateau triasique, surtout dans la partie avoisinant les mines de diamants, est recouverte d'une série de dépressions absolument particulières à cette contrée où se recueillent les eaux pluviales. Ces pans, d'une dimension analogue, sauf de rares exceptions, à celles des cheminées diamantifères, ont toujours aussi une forme comparable à celle de ces dernières (circulaires ou elliptiques).
Les dépressions formées par les pans dépassent rarement quelques mètres ; elles sont généralement à pente
douce, quelquefois à pic. Nous avons été amenés à penser que tous les pans de l'Afrique du Sud, ou presque tous, correspondent à des cheminées analogues aux cheminées diamantifères. Les mines de diamants seraient des cheminées où la roche diamantifère aurait débordé ; les pans correspon-
draient à des cheminées où les coulées diamantifères n'auraient pas atteint le niveau du sol. La roche diamantifère se pourrit et se décompose rapidement au contact de l'air ; les épanchements qui ont débordé des mines de diamants ont donc été facilement