Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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274 GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
souvent des empreintes parfaitement nettes des pieds des oiseaux qui viennent boire ou chercher des insectes. Peutêtre est-ce dans les parties profondes de ces argiles qu'il faudrait chercher aujourd'hui des traces et des empreintes des animaux qui ont pu habiter et parcourir le centre de l'Afrique du Sud pendant les époques géologiques posté-
rieures à la grande dénudation actuelle des terrains du Karoo.
Il a été souvent parlé d'un conglomérat glaciaire qui, suivant certains géologues, couvrirait de vastes contrées de l'Afrique du Sud, et notamment le plateau du Bushmanland ; nous nous abstiendrons de parler ici de cette formation, dont nous n'avons pu voir aucun indice dans nos voyages en Afrique, et sans nier son existence, con-
L'AFRIQUE DU SUD.
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Entre le soulevement des schistes de Malmesburry et les premiers dépôts siluriens et dévoniens, a dû s'écouler un temps considérable, pendant lequel s'est accomplie la dénudation des schistes métamorphiques et des schistes de Malmesburry. Nulle part, en effet, dans l'Afrique du
Sud, les schistes anciens ne forment de massifs puissants. C'est tout au plus s'ils recouvrent le granite sur une faible épaisseur, et en bien des points même du grand plateau granitique de Matébélé il ne reste que des lambeaux de ces schistes, témoins isolés de leur existence autrefois générale. Absence de grand soulèvement depuis l' e'poque silu-
rienne. Les quartzites siluriens de l'Afrique du Sud
jusqu'à nouvel ordre devoir réserver notre opinion sur ce sujet.
n'ont pas participé au soulèvement des schistes de Malmesburry. Ils sont horizontaux ou relevés sous des angles ne dépassant pas 150 à 20°, les dépôts dévoniens et carbonifères sont restés aussi horizontaux en bien des
CHAPITRE VI.
points de leur formation (Namaqualand, Natal, Cape-Town,
CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES SUR L'AFRIQUE DU SUD.
Transvaal). Ils n'ont donc pas subi de grands mouve-
tredite du reste par certains géologues, nous croyons
L'Afrique du Sud nous offre le remarquable exemple
d'un continent qui n'a pas été recouvert par les eaux depuis la période triasique. Ses côtes seules depuis cette époque ont subi des mouvements lents et alternatifs d'abaissement et de relèvement de niveau qui les ont fait plonger pendant les périodes jurassiques et tertiaires sous la mer, d'où elles ont, depuis lors, complètement émergé. Les A. Soulèvement des schistes. de Malmesburry. grands soulèvements géologiques dans l'Afrique du Sud se sont terminés après le dépôt des schistes anciens de Malmesburry, que l'on trouve relevés presque verticale-
ment.
ments de soulèvement général.
Soulèvement partiel de la /in de la période carboA la fin de la période considérée comme carbonifère, mais qui n'est, en Afrique, que la prolongation nifère.
de la période dévonienne, un soulèvement circulaire s'est produit dans le sud de l'Afrique australe.
Ce soulèvement a relevé les couches dévoniennes et carbonifères ; il a créé, dans le sud de la colonie du Cap,
les chaînes de montagnes parallèles à la mer dont les débris existent encore aujourd'hui, et a déterminé ainsi la formation du grand bassin lacustre triasique de l'Afrique du Sud.
Lac ou Mer triasique intérieure. Il a dû s'écouler peu de temps entre le soulèvement de l'époque car-