Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS
DE L'AFRIQUE DU SUD.
B. Exploitation et extraction du blue ground (mine de Le blue ground de la mine de Kimberley est une roche compacte, résistante, quoique très tendre ; elle exige un abatage à la dynamite. Les coups de mine, toujours très profonds (2 à 311), sont préparés pendant le travail ordinaire du débitage du minerai et de l'extraction. Ils sont en général nombreux, souvent même au nombre de 5 et 6, et plus, pour un bloc donné ; ils sont naturellement disposés autant que pos-
autre. Dans le cas, cependant, où le bloc de blue ground que l'on a devant soi à enlever, est suffisamment important, on à souvent employé avec grand avantage le procédé par passes et tunnels. Le croquis fig. 5, Pl. IX, rend facilement compte de ce procédé d'exploitation : on fait d'avance dans le bloc à exploiter un tunnel communiquant avec le. niveau de la recette ; arrivé avec ce tunnel en un
sible près d'une surface ou d'un :angle libre (voir les
férieure de la passe dans le tunnel, on dispose une boîte de réception ou plutôt un plancher de réception, d'où le minerai tombe directement dans le wagonnet. On commence à abattre le minerai tout autour du sommet de la passe ; l'excavation que l'on forme ainsi s'agrandit peu à
Kimberley).
croquis fig.> 3, 4 et 5, Pl. IX).
Le tirage des coups de mine est réglementé ; il se fait toujours soit à midi, soit après 6 heures, pendant le temps où les ouvriers sont remontés de la mine. Le résultat de l'abatage à la dynamite est excessivement variable, sui-
vant les conditions même du bloc; quelquefois il n'est que de quelques mètres cubes ; quelquefois, quand le bloc
forme des murailles verticales élevées, il peut atteindre
quelques centaines de mètres cubes. Le minerai est presque toujours abattu en blocs de grande dimension, qui exigent souvent de nouveaux coups de mine avant de pouvoir être débités au pic. En tout cas, les blocs de minerai nécessitent toujours un piquage dans la mine, pour
pouvoir être chargés à la main ou à la pelle dans les wagonnets qui vont aux recettes inférieures se décharger dans les tubs. Les wagonnets circulent au fond de la mine sur de petites voies ferrées très faciles à. déplacer. Leur capacité, qui varie avec chaque machine d'extraction, est généralement comprise entre 16 et 32 pieds cubes. Arrivés à la recette, les wagonnets sont reçus sur un chariot qui les amène en face des fosses contenant les tubs, et déversés au moyen d'un culbuteur. Ce procédé d'exploitation est celui qui est généralement employé à Kimberley ; souvent même il est pratiquement impossible d'en employer un
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point correspondant au centre du bloc, on monte une passe ou cheminée qui vient déboucher au jour. A la partie in-
peu et le minerai, grâce à la pente, roule facilement jusque dans la cheminée. Ce procédé d'exploitation présente, tout au moins pour Kimberley, au point de vue de la facilité, de la rapidité et de l'économie du travail, des avantages considérables sur le procédé ordinaire. La surveillance contre le vol est plus concentrée et par conséquent plus effective, le chargement est direct dans les wagons au lieu d'être fait à la main, de plus le roulage est toujours indépendant de l'abatage.
Tout le travail spécial est généralement fait par des blancs ; les Cafres préparent les coups de mine, font le piquage, le remplissage des wagonnets, le roulage, le culbutage dans les tubs, enfin tout le travail ordinaire, sous la surveillance des blancs. On compte généralement à Kimberley 1 blanc pour 7 à 8 nègres. L'extraction du blue ground s'est toujours faite à
Kimberley, jusqu'à présent, par le système aérien. Ce système a été très perfectionné par la pratique à Kimberley. En avant du bâtiment de la machine d'extraction quatre câbles ronds, en fil d'acier, généralement d'un diamètre de 0",03 à 0",05, sont fortement ancrés à un Tome VII, 1885.
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