Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DE L'AFRIQUE DU SUD.
DIAMANTS 324 GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE
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et comme
de Kimberley, elle est toujours annoncée un peu à l'avance
elles étaient concentrées sur un faible espace, elles créaient un enchevêtrement et une confusion qui nuisaient énormément à la bonne marche de l'exploitation. Par suite même de l'irrégularité avec laquelle les blocs de daims sont divisés, les machines d'une même
par des crevasses qui se produisent à la surface du sol, et vont en. s'élargissant de plus en plus jusqu'au moment où le mouvement commence. Généralement les chutes de reef préviennent assez à temps pour que l'on puisse enlever le matériel (jumpers, boxes, etc.) qui pourraient descendre dans la mine ; dans certains cas, cependant, le temps nécessaire manque et la chute entraîne tout ou partie du matériel. Autrefois, alors que le reef était presque vertical, on
Kimberley était d'environ 40 à la fin de
1882,
compagnie sont souvent séparées entre elles par d'autres machines appartenant à des compagnies voisines. Les tubs et leurs chariots ont été parfois remplacés par des cages roulantes, amenant directement à la surface les wagonnets du fond de la mine. Quoique ce procédé offre certains avantages, entre autres l'abandon
des boxes, et la suppression du déchargement et du
chargement qui y correspondent, il n'a pu être développé à Kimberley. Le poids mort est en effet beaucoup plus considérable dans ce second cas que dans le premier, et avec des câbles atteignant parfois une longueur de 150 à 200 mètres sans supports intermédiaires, le poids mort doit forcément être aussi réduit que possible. Les tubs servent à la descente et à la montée du personnel blanc seulement ; les nègres doivent descendre et gravir deux fois par jour les pentes de la mine. Les accidents sont assez rares à Kimberley : ils pro-
viennent du départ d'une ancre, plus souvent de la
rupture de la chaîne d'attache du tub, presque jamais de la rupture des câbles d'extraction ou de roulage. L'ex-
C. Exploitation du reef (mine de Kimberley). ploitation du reef dans la mine de Kimberley est faite par trois procédés différents; correspondant à trois systèmes d'extraction différents 1° Comme le blue ground, par système aérien ; 2° Par puits et tunnels ; 30 Par plan incliné. 1°) Lorsqu'une chute de reef se produit dans la mine
avait de véritables chutes du reef, se détachant de la paroi de la cheminée et tombant au fond de la mine. Ces chutes n'atteignaient jamais de fortes proportions, elles dépassaient rarement 20.000 loads. Depuis quelques années, par suite même de l'inclinaison du reef , qui atteint en certains endroits 40°, 35° et moins, il n'y a plus de chute à proprement parler, mais des glissements de masses immenses. Le reef descend
généralement lentement, comme un véritable glacier, entraînant et broyant avec une force irrésistible tout ce qu'il rencontre sur son passage. Certaines coulées de reef ont dépassé dans leur ensemble 1.000.000 loads, et se sent avancées bien au delà du centre de la mine. De pareilles coulées arrachent le blue ground laissé contre les parois de la cheminée et viennent recouvrir les daims du bord de la mine, quelque-
fois sur une hauteur de près de 100 pieds. La première
glissée s'arrête toujours quand le reef s'est avancé suffisamment loin pour que les parties inférieures de l'éboulement fassent obstacle à l'avancement des parties supérieures. A mesure que l'exploitation et l'enlèvement du reef se font à la partie inférieure, les points d'appui qui maintiennent le reef venant à manquer, il se produit de nouvelles descentes. Une chute de reef s'accomplit actuellement dans la mine de Kimberley en cinq ou six