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GÉOLOGIE GÉNÉRALE ET MINES DE DIAMANTS

DE L'AFRIQUE DU SUD.

descentes successives, générales ou partielles. Chaque fois, il faut enlever le matériel, recréer de nouvelles plates-formes, couper des tranchées dans le .reef éboulé pour ouvrir le passage aux tubs, faire un nouvel ancrage

peut atteindre le maximum de 700 loads que nous avons indiqué pour le blue-ground, et même parfois le dépasser de 20 à 50 loads dans des conditions exceptionnellement favorables par passes et tunnels. La production par tête d'ouvrier est de même très variable ; mais en condition normale de travail, il faut

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pour les câbles avec des sacs de terre, le sol ferme manquant, en un mot accomplir des travaux lents et coûteux. Pendant tout le temps que demande l'enlèvement du reef, le terrain diamantifère recouvert ne peut être travaillé. Quelquefois deux ou trois descentes de reef peuvent

coïncider, et alors, la mine presque toute entière est recouverte et l'exploitation du minerai complètement arrêtée dans son ensemble.

Le g'eef (schiste noir), dans sa descente, se broie lui-même et se trouve toujours réduit en menus fragments qui n'exigent pas d'abatage. Les chutes de me/ qui pénètrent ainsi plus ou moins avant dans la mine de Kimberley, sont toujours exploitées et extraites,

comme nous l'avons indiqué pour le blue ground, par le système aérien. Le reef est chargé à la pelle dans les wagonnets qui se rendent aux recettes inférieures. Dans le cas exceptionnel où le reef est venu recouvrir une ancienne passe à blue ground et quand l'embouchure du tunnel n'a pas été recouverte ou a pu être découverte postérieurement, l'exploitation du reef se fait par cette passe, mais dans des conditions bien autrement favorables; car le reef en menus fragments coule dans la passe sous sa pression même comme de l'eau, et remplit sans arrêt tous les wagonnets au fur et à mesure de leur présentation au chargement. L'extraction du reef, pour une machine donnée, est très variable. Elle se réduit à très peu de chose, tout au plus 100 loads par jour, quand on creuse une tranchée dans le reef pour ouvrir le passage au tub, le chargement devant être fait dans ce cas directement à la pelle ; elle

compter sur un minimum de 7 loads par tête, et l'on peut atteindre jusqu'à 12 loads. Le procédé d'exploitation du reef par système aérien est absolument irrationnel et défectueux ; l'on est malheureusement obligé de l'employer encore aujourd'hui,

par suite de l'imprévoyance des compagnies minières, qui n'ont pas su autrefois attaquer directement le reef et l'enlever à temps pour éviter de voir l'exploitation du minerai presque entièrement arrêtée. MM. Baring-Gould et Atkins avaient cependant adopté,

dès 1878, le principe absolument rationnel de l'exploitation du reef par tunnels et puits d'extraction. En 1880, dès sa formation, la Compagnie française suivit le même

exemple, et tout récemment un troisième puits a été ouvert pour l'exploitation du reef.

2° Le principe de l'exploitation du reef par puits et tunnels consiste en ceci (voir la coupe fig. 3, Pl. VIII) : à une distance donnée du bord de la mine et en dehors des éboulements possibles (420 pieds pour la Compagnie centrale, 620 pieds pour la Compagnie française), on

fonce un puits d'extraction. A partir du fond de ce puits, arrêté à la nappe de mélaphyre (hard rock), on pousse un tunnel droit à la mine. Puis, de ce tunnel, on mène des galeries à droite et à gauche parallèlement à l'éponte du gisement; en certains points de ces tunnels on monte des passes venant déboucher, suivant les circonstances, soit au jour, "soit dans les masses du reef éboulé.

Le travail du reef- se fait alors, comme nous l'avons