Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
DU CENTRE DE LA FRANCE.
les plus élevées présentent fréquemment une couleur blonde ou brune parsemée de taches noirâtres. Ils sont très pauvres en fossiles ; cependant, vers
Am. bisulcatus, Am. kridion, Spiriferina Valcotti, Terebratula perforata, des limes, des peignes, etc. Les assises supérieures, que nous pouvons appeler zone de la Terebratula cor, quoique ce fossile apparaisse déjà dans la zone de l'Am. Bucklandi, se distinguent des
Bouzais, on observe un calcaire dolomitique en relation intime avec eux qui offre une faune de gastropodes et de lamellibranches très abondante ; on y retrouve toutes les formes hettangiennes, mais la présence des Ammo-
nites Bucklandi et Am. bisulcatus le rattache à l'étage sinémurien.
On voit, par suite, qu'il existe une liaison intime entre
le calcaire infra-liasique et le lias inférieur, et que la limite des deux étages est placée au milieu d'un ensemble
précédentes par leur nature minéralogique ; elles sont formées, sur une épaisseur de 20 à 30 mètres au moins, de marnes argileuses alternant avec des bancs noduleux de calcaires gris marneux. Ces marnes sont souvent exploitées pour l'amendement des terres. Les gryphées, relativement rares dans les assises calcaires, pullulent à ce niveau ; elles sont très variables
de bancs calcaires dont la base est hettangienne. Elle ne correspond donc pas au changement de faciès que
de formes et, en général, s'éloignent du type de la Gryphcea arcuata à crochet très développé et se rap-
nous allons constater tout à l'heure ; aussi, en résulte-t-il
prochent de celui de la Gr. obliqua et de la Gr. cymbiwn. On peut dire d'ailleurs qu'il existe toutes les formes
que la limite est peu nette au point de vue paléontologique, puisque l'on continue à rencontrer un certain nombre de formes qui ont persisté depuis les assises de la base jusqu'au sommet. Étage sine'murien. Cet étage comprend, à la partie inférieure, des assises calcaires et, à la partie supérieure, des assises argileuses. Les premières forment, avec celles dont nous venons de parler, la zone de l' Am. Bucklandi; elles n'ont qu'une épaisseur de quelques mètres et sont constituées par des
bancs noduleux de calcaire marneux, gris, présentant souvent une texture grenue et contenant des gryphées de taille médiocre. Une de ces assises offre particulièrement une très grande quantité de Mactromya cardioides, Phill.; l'abondance de ce bivalve parait bien caractériser ce niveau sur la plus grande partie de la bande liasique dont nous nous occupons. Nous trouvons, en outre, comme principaux fossiles de cette zone : Belemnites acutus, Ammonites Bucklandi,
intermédiaires entre ces divers types. Nous avons rencontré, mais très rarement, quelques échantillons se rapprochant beaucoup de la Gryhcea arcuata par leur forme étroite et allongée, leur crochet très fortement développé et recourbé, et leur sillon longitudinal très accentué. Le plus souvent les coquilles ont le crochet étroit, soit recourbé comme dans la Grypluea obliqua, soit très court comme dans la Gryphcea cymbium; leur forme est tantôt
régulièrement elliptique, tantôt elle présente un élargissement très prononcé sur un des bords, de manière à devenir presque triangulaire. La petite valve est presque toujours
un peu concave avec des stries d'accroissement tantôt régulières, tantôt irrégulières. Le sillon de la grande valve est parfois bien creusé, parfois presque effacé. En résumé, on voit qu'on se trouve en présence d'une forme mal fixée, susceptible de grandes variations, et dont il est difficile de rapporter les divers individus à des types nettement définis ; il est d'ailleurs impossible