Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DU CENTRE DE LA. FRANCE.
GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
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rements et ne permettent pas l'observation des couches et des fossiles ; toutefois, on peut reconnaître que les étages ont subi quelques modifications minéralogiques. Au nord, une grande falaise, formée par les argiles du lias supérieur et couronnée par le calcaire à entroques,
quantité, et notamment des pleuromyes, et enfin quelques ammonites, Am. obtusus, Am. stellaris, Am. (Arietites) Douvillei, dont la présence indique les assises supérieures de l'étage.
marque la limite des assises liasiques qui, vers l'est,
au même niveau que celui de l'Auxois, et la description (*)
viennent buter contre la faille de Sancerre ; de l'autre côté de celle-ci on rencontre les couches calcaires et marneuses de l'oxfordien, du bathonien et du bajocien. La région ainsi délimitée est désignée sous le nom de vallée de Germigny ; elle est couverte de riches prairies où s'élève et s'engraisse un nombreux bétail. Au sud-est de cette région herbagère apparaissent les plateaux calcaires du lias et de l'infra-lias,'qui donnent de bonnes terres de culture, très favorables à la végétation des céréales et des prairies artificielles.
que M. Collenot en a donné s'applique identiquement à
Les calcaires de l'infra-lias sont ici plus durs et plus compactes que dans les environs de Saint-Amand ; ils sont
gris jaunâtres et fournissent des matériaux de construction de très bonne qualité. Les assises à Ter. cor du lias inférieur sont bien différentes de celles de Saint-Amand. Le facies argileux de cette dernière localité s'est profondément modifié ; l'élément calcaire a envahi la zone et y forme des bancs durs très analogues à ceux de l'infra-lias, mais séparés par de petites couches marneuses. C'est cette zone qui renferme les nodules de chaux, sur-
tout' abondants dans les bancs marneux, mais faisant presque complètement défaut dans les bancs calcaires. Les fossiles y sont communs à l'état de moules phosphatés.
On voit donc que ce gisement appartient exactement celui de Germigny.
Les nodules phosphatés existent, non seulement dans les assises liasiques, mais on les rencontre aussi disséminés plus ou moins régulièrement dans un limon argileux brun rougeâtre qui recouvre les plateaux calcaires. Ce sont ces derniers nodules qui ont été exploités les premiers à Germigny, et c'est en poursuivant leur extraction qu'on a vu qu'ils se prolongeaient en couches enclavées dans les bancs liasiques. M. Gollenot 'a montré que les lits de nodules du limon n'étaient que la continuation exacte des autres, et il en a conclu que le limon était le résidu de la dissolution des bancs liasiques ; les nodules phosphatés, ayant résisté, étaient restés en place au milieu de celui-ci. Nous reviendrons sur cette question lorsque nous parlerons des gisements des environs d'Argenton, où nous avons pu vérifier l'exactitude de l'observation de M. Collenot.
Les nodules se présentent sous des aspects différents, suivant qu'ils proviennent des assises liasiques ou qu'ils ont été extraits du limon. Dans le premier cas, ils sont généralement de couleur grise plus ou moins foncée, tandis que, dans le second, leur teinte est plus claire et d'ordinaire blanc jaunâtre,
La gryphée arquée est ici encore, sous ses diverses formes, le fossile dominant ; la coquille est calcaire, et le remplissage seul est phosphaté. Avec elle, on recueille
Ter. cor, Sp. Walcotti, des acéphales en assez grande
(") Du phosphate de chaux dans l'Auxois (Bull. Soc. géol., 3' série, V, p. 671 et suiv.)