Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
avec taches ocreuses dues au limon ferrugineux qui les
DU CENTRE DE LA FRANCE.
englobe. Les nodules sont de grosseur variable, mais communé.
Dans les marnes argileuses où nous avons recueilli l'Am. spinatus à l'état pyriteux, nous l'avons toujours trouvé en très grande abondance et de dimensions très réduites, c'est-à-dire ayant seulement quelques centi-
ment de la taille d'une. noix; leur surface, irrégulièrement arrondie, est mamelonnée. Ils sont quelquefois aplatis' en forme de galets ; ils sont tendres et à cassure terreuse.
Le lias aux environs de La Châtre et d'Argenton. Lorsque l'on suit les couches du lias à partir de Saint. Amand, dans la direction de l'ouest, on n'observe pas tout d'abord de bien grandes modifications. Jusqu'à la limite du département de l'Indre, c'est-à-dire jusque dans la vallée de la Sinaise, la coupe du terrain présente la plus
grande analogie avec celle que nous avons donnée cidessus : les diverses zones ont à peu près les mêmes épaisseurs, la même composition minéralogique, les mêmes fossiles et les mêmes rapports avec la topographie du sol. Cependant la zone supérieure du lias moyen, c'est-àdire celle de l'Am. spinatus, commence à prendre dès la vallée du Portefeuille, au nord du Châtelet, un facies un
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mètres de diamètre. Avec l'apparition du facies calcaire, nous voyons ce céphalopode prendre des dimensions plus considérables et atteindre souvent deux décimètres de diamètre.
La différence de taille, dans les deux cas, pourrait s'expliquer par un simple changement dans la fossilisation, car on voit fréquemment des ammonites dont les
tours du centre sont seuls à l'état pyriteux, tandis que le reste de la coquille est à l'état calcaire ; et, lorsque ce fait se produit dans une couche argileuse, on peut croire que le centre, qui est pyriteux, a résisté seul aux altéra-. tions des agents atmosphériques, tandis que les tours
extérieurs ont disparu par effritement. Cette explication ne nous paraît pas, néanmoins, devoir être trop généralisée, car il arrive souvent que les ammonites pyriteuses se trouvent en telle abondance qu'il serait difficile
d'admettre qu'elles pussent avoir toutes été de grande taille.
peu différent de celui que nous avons indiqué. On trouve
Il est à remarquer, en outre, que, dans le calcaire, les Am. spinatus sont toujours peu nombreux, tandis
toujours, à sa base, des marnes argileuses avec nombreux Am. spinatus pyriteux, mais, à sa partie supé-
que, dans la marne, ils pullulent. Dans les bancs calcaires à Am. spinatus, on continue
rieure, les assises se chargent de calcaire et commencent
à trouver, comme dans la marne argileuse, le Pecten
à durcir : on les exploite sur un très grand nombre de points comme marnes, et, dans la vallée de la Sinaise,
quivalvis en très grande abondance ; mais, en outre, apparaissent d'autres acéphales qui n'existaient pas dans les environs de Saint-Amand, notamment la Lima liermanni, de très belles dimensions, et très commune dans certains bancs ; puis, et surtout, la grande huître caractéristique de la partie supérieure du lias moyen, de forme presque circulaire, et d'un diamètre qui dépasse souvent 15 centimètres, la Gryphxa gigantect. Cette huître se
elles sont assez solides pour qu'on puisse en extraire des moellons. Ce changement de faciès minéralogique amène une modification correspondante bien nette et bien tranchée dans la faune.