Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DU CENTRE DE LA FRANCS.
GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
nate calcaire ; la disparition de ce dernier élément entraîne une diminution de la densité et produit la texture poreuse que nous avons signalée. Les nodules, restés dans les marnes liasiques ou isolés dans l'argile superficielle, sont préservés, au contraire, de ces altérations, par l'imperméabilité de leur gangue, qui ne permet pas l'accès des eaux d'infiltration. Il est plus difficile de préciser par suite de quelles circonstances les nodules ont pu passer dans le dépôt argileux, sans éprouver aucun changement dans leur position relative. Evidemment, tout s'est passé comme si le calcaire des bancs liasiques avait disparu sous l'influence d'un agent dissolvant, qui eût laissé, comme résidu de la dissolution,
l'argile des marnes et les nodules phosphatés : cette explication, donnée par M. Collenot, est assurément la plus simple et la plus vraisemblable. Quel a donc été cet agent dissolvant? Au premier abord,
on serait naturellement porté à attribuer ce rôle aux eaux atmosphériques ; mais, comme nous le disions tout à
l'heure, leur action est toujours accompagnée de modifi-
cations dont nous ne trouverons aucune trace
les
nodules, renfermés dans l'argile, ont conservé leur couleur et leur densité : il faut donc écarter cette cause. Peut-être ce phénomène s'est-il produit sous l'influence des agents qui ont donné naissance aux argiles à silex des diverses époques de la période tertiaire, argiles si développées dans le Berry. Toutefois, cette interprétation donne également lieu à bien des difficultés, et nous ne faisons que l'émettre sans insister davantage.
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PÉRIODE OOLITHIQUE.
Êtage oxfordien. M. Douvillé a signalé (*), au nord de la Guerche (Cher), près du hameau le Foulon, l'apparition d'une couche argileuse où l'on rencontre de nombreux moules d'ammonites présentant l'aspect des fossiles du Gault et contenant, comme ceux-ci, une propor-
tion notable de phosphate de chaux. M. Douvillé cite dans cette couche : Bel. hasta tus, Am. arduennensis, Am. perarmatus, Am. cf. pficatilis, Pecten fibrosus. Nous y avons recueilli, en outre, Collyrites capistrata. Nous avons retrouvé ce même horizon phosphaté bien caractérisé dans les environs de Nevers (**), où on peut
l'observer dans la tranchée du chemin de fer dite de l'Aiguillon, à la sortie de Nevers, dans la direction de Fourchambault. Il est formé par un cordon de 0'11,20 9rn,30 d'argile gris verdâtre reposant sur les calcaires kelloviens à Am. coronatus et Riz. spathica et recouvert par des calcaires noduleux avec Am. candiculatus. La couche de phosphate se compose de rognons verà
dâtres plus ou moins arrondis et de débris de fossiles roulés, notamment de pholadomyes ; on y trouve Bel hastatus, Am. Duzzcani, Am. athleta, Azn. perarmatus, Am. cf plicatifis.
Ce même cordon phosphaté existe, sur la route de Paris, au-dessous de l'oolithe ferrugineuse oxfordienne très fossilifère ; celle-ci renferme : Am. cordatus, Am. perarmatus, Am. plicatilis, Am. Henrici. L'état des fossiles, toujours roulés et plus ou moins (*) Note sur la partie moyenne du terrain jurassique dans le Berry : Douvillé et Jourdy (Bull. Soc. géol. de France, 3' série, t. III, 1874).
(**) Note sur un nouveau gisement de phosphate de chaux (But/. Soc. géol., 3' série, t. VI, 1878).