Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DU CENTRE DE LA FRANCE.
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fère
GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
c'est le calcaire. à spatangues de l'étage néocomien. On peut l'étudier au pied de la montagne de Sancerre, dans les fossés de la route de Saint-Satur à Fontenay, sur la route de Sancerre à Aubigny un peu avant
Menetou-Ratel, dans les environs de_Boucard, etc. Nous ne citerons que les fossiles suivants Toxaster complanatus, Janira a tava, Terebratula acuta. Le calcaire néocomien est donc peu développé et il ne joue aucun rôle dans la constitution du pays ; il disparaît,
du reste, à une faible distance, à l'ouest de Sancerre, recouvert transgressivement par les dépôts supérieurs. Au-dessus du calcaire néocomien, se trouve une argile à minerai de fer géodique, de 1 à 2 mètres de puissance; elle présente parfois de petites oolithes ferrugineuses et est associée à des argiles blanches réfractaires. L'extraction du minerai, sur la commune de Boucard, a alimenté autrefois les forges d'Ivoy-le4pré, disparues aujourd'hui comme tant d'autres. Au nord de Bourges, ce minerai est encore, à l'heure actuelle, exploité assez activement pour
l'alimentation de divers hauts fourneaux du Cher et de l'Allier. Cette assise disparaît, à son tour, à l'ouest de Vierzon; elle offre, on le voit, une assez grande importance industrielle, tant par ses minerais de fer que par ses argiles,
utilisées comme matières réfractaires ou pour la fabrication des tuiles. Pendant cette première partie de la période crétacée, il s'est produit, sur les rivages de la mer, un mouvement d'affaissement, par suite duquel les diverses assises sont venues recouvrir transgressivement les couches jurassiques, en se débordant les unes les autres. Nous verrons que ce mouvement a continué encore pendant le dépôt des assises suivantes. Le Gault succède à l'étage cénomanien il est bien développé et très fossilifère sur les bords de la Loire.
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Il débute par des sables grossiers, souvent consolidés en grès très durs par un ciment ferrugineux, d'ordinaire assez pauvres en fossiles.
Ils sont recouverts par une argile micacée grise ou noirâtre. C'est l'argile téguline du Gault, moins puissante ici que dans les environs de Saint-Florentin, mais possédant encore une épaisseur de 30 à 40 mètres, épaisseur
qui décroît peu à peu du côté de l'ouest ; elle disparaît complètement à la hauteur du méridien de Bourges. L'argile du Gault est surmontée par au moins 30 mètres de sables très fins, généralement de couleur jaune nankin,
dans lesquels on ne trouve aucune trace de fossiles et seulement quelques empreintes végétales. Ces assises ont été désignées, à cause de leur développement sur la
rive droite de la Loire, sous le nom de sables de la Puisaye.
L'étage se termine par un cordon mince de graviers agglutinés par un ciment phosphaté. C'est le niveau de l' Am. inflatus que l'on trouve d'une manière si constante à cette place.
Au-dessus de ces graviers, l'étage cénomanien commence par une couche, de quelques mètres d'épaisseur, d'argile gris verdâtre avec nombreux grains de glauconie. A. la partie supérieure, la disparition progressive de la glauconie, et la substitution de l'élément calcaire à l'élément argileux, donne une craie blanche un peu micacée contenant des nodules de pyrite et renfermant une faune nombreuse ; rons
parmi les principaux fossiles nous cite-
Nautilus elegans , Am. varians, Am. Mantelli, Ani. falcatus , Turrilites tuberculatus, T. costatus, Janira quinquecostata, Arca carinata, Rhynchonella compressa,
Terebratula biplicata, hzoceramus stria tus. Dans les assises plus élevées, la faune se modifie et l'on trouve : Holaster subglobosus, Pecten asper.