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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX

DU CENTRE DE LA FRANCE.

dents beaucoup plus à berds tranchants dentelés et par des vertèbres dorsales plus courtes proportionnellement à leur longueur.

recommence à avancer, en abattant la masse qui J.couvre la couche phosphatée.

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Ce minuscule îlot de marne n'est pas moins intéressant

par sa faune, qui le rattache aux dépôts de même âge d'Issel (Aude) et de Soissons, que par la présence du phosphate de chaux, qui le rapproche des gisements de phosphorites du Lot et de Quercy. L'âge de ces derniers n'est pas exactement le même, mais ils appartiennent,

comme le premier, à la dernière partie de la période éocène, et cette coïncidence de l'apparition de l'acide phosphorique dans le bassin parisien et dans le bassin girondin est digne d'être remarquée. D'ailleurs la marne des Prunes, par la forme de son gisement, par ses relations avec la roche encaissante, paraît être un dépôt de source minérale, et c'est à la même origine aussi que la plupart des géologues rapportent les phosphorites de Quercy.

EXPLOITATION DES NODULES PHOSPHATÉS.

Jusqu'à ce jour, l'exploitation des Extraction. nodules a toujours eu lieu à ciel ouvert, sauf quelques essais par travaux souterrains qui ont été tentés dans le SanCerrois.

L'exploitation à ciel ouvert se fait par grandes tranchées dont la hauteur ne dépasse guère 2 mètres, en général, et dont la longueur varie suivant la disposition

du chantier et les limites de la parcelle que l'on veut fouiller. On met la couche de nodules à découvert sur une largeur d'environ 2 mètres, en rejetant en arrière les terres de recouvrement pour remblayer l'excavation,

puis on enlève les nodules au pic et à la pelle et 011

D'ordinaire, l'abattage a lieu par tranches verticales que l'on fait tomber en souscavant la base du front de taille. Quand la couche est située à une faible profondeur

et que le découvert se compose uniquement d'argile, comme cela a lieu dans les exploitations du Sancerrois, le déblai se fait parfois à la bèche. Le prix de revient varie évidemment suivant la pro-

fondeur à laquelle se trouvent les 'nodules et suivant l'épaisseur de la couche. En moyenne, on peut évaluer que le déblaiement des

terres de recouvrement coûte, selon les difficultés du travail, de O,50 à O,80 le mètre cube et que le ren-

dement de la couche en nodules oscille entre 5 et 10 mètres cubes par are. Le nettoyage des nodules a lieu par Préparation. criblage ou par lavage. Dans la première méthode, les nodules sont criblés, à diverses reprises, sur une claie ou sur un treillis, après avoir subi un fanage; cette dernière o' pération consiste à les étaler en couche mince à la surface du sol et à les retourner de temps à autres avec un râteau, de manière

à ce que toutes les surfaces soient exposées à l'action de l'air et du soleil; en se desséchant, la gangue argileuse, qui empâte les nodules, subit un retrait et se sépare dans le criblage. Le lavage se fait d'ordinaire presque immédiatement après l'extraction ; il a lieu à l'eau courante lorsque l'on se trouve au voisinage d'un ruisseau, ou dans un bassin lorsqu'on n'a à sa disposition que les eaux pluviales. On recueille, dans ce but, toutes celles qui ruissellent à la surface ou qui se rassemblent dans les fossés de clôture et on les envoie aux chantiers par des rigoles.