Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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DU CENTRE DE LA FRANCE.
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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
Dans le Sancerrois, on emploie, pour le lavage, la méthode à la casse, autrefois d'un usage si général dans
les minières du Berry. Les nodules à laver sont mis dans des casses en tôle perforée, suspendues par une corde à l'extrémité d'une perche flexible, laquelle est maintenue inclinée par deux pieux enfoncés dans le sol
et dont les extrémités se croisent. En faisant plonger la casse dans l'eau à diverses reprises, les nodules se débourbent et se lavent ; un ouvrier peut produire lie 'a l',50 de nodules nets par jour. Les eaux, qui ont servi au lavage, sont envoyées dans un bassin inférieur où elles déposent les matières qu'elles tiennent en suspension. Dans les chantiers où l'on emploie
cette méthode, l'eau est d'ordinaire assez rare et on cherche à l'utiliser de nouveau lorsqu'elle s'est clarifiée. Le procédé mis en usage pour la remonter dans le bassin supérieur, est des plus primitifs et également emprunté à l'ancien système de lavage du Berry ; il mérite d'être décrit pour son originalité. L'appareil se compose uniquement d'une pelle en bois, en forme d'écope, munie d'un long manche et suspendue au-dessus du bassin par une corde attachée à trois pieux formant trépied. L'ouvrier, en imprimant à cette corde
un mouvement d'oscillation et levant ou abaissant le manche de la pelle en temps convenable, parvient à prendre une certaine masse d'eau et à la lancer dans le bassin supérieur. Un ouvrier, habitué à ce genre de travail, arrive à remonter rapidement, jusqu'à une hauteur de 2 mètres
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naturel, simplement réduit en poudre fine, ou après avoir subi diverses préparations chimiques. Les nodules nettoyés sont amenés dans les usines où ils sont soumis successivement à l'action d'un concasseur
mécanique et à celle de meules. On obtient ainsi, par plusieurs repassages, une poudre d'une extrême ténuité.
En traitant le phosphate de chaux naturel, qui est tribasique (Ph.0', 3 Ca0) par une quantité convenable sulfurique , on obtient un phosphate acide (Ph.05, CaO. 2H0) qu'on désigne sous le nom de superphosphate et dans lequel l'acide phosphorique se trouve à l'état de phosphate soluble dans l'eau. On fabrique du phosphate, dit précipité, en dissolvant le phosphate basique dans de l'acide chlorhydrique et le précipitant ensuite par un lait de chaux ; le produit de cette opération est un phosphate bibasique (Ph.05, 20a0. HO) facilement attaquable par les acides faibles et dans un d'acide
état de division tel qu'il est aisément assimilable par les plantes. En mélangeant les superphosphates avec des substances azotées, minérales ou organiques, on obtient des engrais
présentant une grande analogie avec les guanos et désignés pour cette raison, sous le nom de.phospho-guanos.
Enfin, en mélangeant les superphosphates avec des matières azotées et potassiques, on fabrique ce que l'on
appelle des engrais complets, ainsi dénommés parce qu'ils renferment les trois substances, indispensables à la végétation, qui d'ordinaire existent en trop faible quantité dans les sols arables.
un volume d'eau notable ; mais nous ne nous sommes pas rendu compte de l'effet utile obtenu ; il est probable que le principal avantage de ce système est, outre un rende-
ORIGINE DES DÉPÔTS DE PHOSPHATE DE CHAUX.
ment satisfaisant, son extrême simplicité, qui en rend l'installation facile et rapide. Le phosphate de chaux est livré à l'agriculture à l'état
La question de l'origine des gîtes de phosphates de chaux intercalés dans les terrains stratifiés, est encore