Annales des Mines (1885, série 8, volume 7)
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BULLETIN. 540 soit 30 p. 100 Zn et 10 p. 100 Pb. La teneur en argent ne varie guère; elle est de 2.500 grammes à la tonne de plomb. Le plomb d'oeuvre de la Société grecque des usines du Lac-
rium est exporté en Angleterre; la teneur en argent est en moyenne d'environ 1.600 grammes à la tonne ,de plomb ; celui de la Compagnie française des mines du Laurium est envoyé aux usines de Marseille; sa teneur moyenne en argent est d'environ 2.000 grammes.
Le soufre est consommé en Grèce, à la culture de la vigne (prix de vente 125 francs).
Le lignite de la mine d'Oropos est utilisé par la Compagnie française des mines du Laurium pour la calcination dans les fours à cuve de la calamine (mélange de 2/3 de lignite pour 1/3 d'anthracite du pays de Galles). Son prix de vente, rendu sur le quai du port d'Ergastiria (Laurium est de 19 drachmes la tonne. Le lignite de Koumi est consommé en Grèce par d'autres industries. La magnésie carbonatée de l'île d'Eubée est expédiée vers divers ports. On emploie le gypse pour activer la clarification des vins du pays.
It
Une grande partie des pierres meulières va en Turquie; elles sont vendues par l'État à la minière de Milos, depuis 20 leptas jusqu'à 6,50 drachmes la pièce, suivant leurs dimensions. La pouzzolane est extraite de l'île de Santorin ; on paie un droit d'extraction de 4 leptas par couffin de 25 kilogrammes, soit 1,60 drachme par tonne, dont la moitié va au Trésor public et l'autre moitié à un fonds spécial pour la construction d'un quai. Une partie est consommée en Grèce et le reste à l'étranger. L'émeri est vendu par l'État au prix de 11,20 drachmes le quintal (56k,32), soit à 198,85 drachmes la tonne livrée aux deux
ports des carrières de Naxos, suivant un contrat pour 12 ans expirant en février 1890. L'acheteur est obligé de recevoir, par année, une livraison de 40.000 quintaux au minimum, soit 2.252 tonnes. Les salines sont exploitées par l'État, qui en a le monopole; le sel marin est vendu par l'État dans les grands dépôts au prixde 10 leptas l'ocque, soit 78 drachnies la tonne.
BULLETIN.
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LES GITES DE CHARBON DE L'ILE DE FORMOSE.
En 4875, M. David Tyzack fut chargé pour le compte du vice-
roi de Fohkien, par sir Robert Hart, inspecteur général des douanes chinoises, de visiter les districts charbonniers du nord de l'île de Formose, et d'en étudier la géologie et les ressources. Tout dernièrement il a fait à ce sujet à la Société des ingénieurs des mines du nord de l'Angleterre une communication où il a donné des renseignements sur l'exploitation de la houille en cette région jusqu'en 1882. Nous allons résumer brièvement les points principaux de la note de M. Tyzack. .La rivière de Tamsui se divise en trois branches tout près de cette ville. L'une d'elles, connue sous le nom de branche de Kelung, se dirige vers l'est, et après de nombreux circuits parsemés de rapides, au milieu d'une contrée bouleversée, elle vient passer à environ 3 kilomètres au sud du port et de la ville de Kelung, traversant le bassin houiller. Au midi de la rivière de Kelung' il n'a .été 'possible d'explorer le pays que sur une faible largeur ; il est, en effet, absolument iMpraticable au voyageur. Au nord, les reconnaissances géologiques ont été poussées jusqu'aux sources sulfureuses de Kimpou-Tee. Sur la rive sud de la rivière de Kelung et à une assez faible distance de ses bords, on rencontre des masses porphyriques qui se sont fait jour à travers les terrains sédimentaires et qui atteignent une hauteur de 900 mètres environ. Sur la rive nord existent plusieurs veines exploitables de combustible; on les voit successivement affleurer à mesure qu'on s'approche de Kelung. Une seule couche passe sous le port et vient affleurer à 1.600 mètres plus au nord. Le terrain houiller de Kelung est formé d'épais bancs de grès jaune avec schistes bleus, schistes bleus foncés argileux, calcaires rugueux et minces lits de minerai de fer.
Ces terrains sont d'âge miocène, ainsi que, par l'inspection des fossiles recueillis, l'a reconnu M. Lebour, professeur de géo-
logie au collège des sciences physiques de Newcastle. La plu-
part de ces fossiles ne permettaient pas de déterminer d'une façon complète l'âge des terrains, mais un Echinodiscus biocutalus ne laisse aucun doute à cet égard, et la formation houillère de Kelung est bien sûrement tertiaire, quoique l'apparence de ses roches soit plutôt oolithique.
Au nord du bassin de Kelung proprement dit, on rencontre