Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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DES PROPRIÉTÉS DE L'ACIER.
THÉORIE CELLULAIRE
avons tréfilé un échantillon de machine A, Creusot (Résistance
kil.) dont la densité était 7,839 à 15° cent.
Après- la première passe, le diamètre ayant été réduit de 5rnm,4 à Imm,4, la densité s'était abaissée à 7,836;
après la deuxième passe, le diamètre ayant été réduit de 4--,4 à 37,45, la densité s'était abaissée à 7,791
elle a oscillé, après les passes suivantes (3',45 à, 0,4) entre 7,796 et 7,781. Mais les diminutions de densité observées pouvaient
-être attribuées, pour la trempe, à la modification du carbone (*) et, pour l'écrouissage, à la dislocation du Ciment que nous avons constatée (chap. I, D. f.) et qui crée peut-être dans le métal écroui des solutions de continuité d'un volume total appréciable. Cependant, si l'on considère que, dans les transformations allotropiques, l'augmentation de volume correspond,
en général, à une absorption de chaleur, on trouvera naturel de rapporter à la même cause, au moins en partie, la diminution de densité des aciers trempés ou écrouis.
(c) Dilatabilité.
Nous empruntons au traité de
physique de M. Daguin (**) les coefficients de dilatation linéaire, entre 0 et 1000, trouvés par divers observateurs pour les Métaux qui nous occupent. D'après Lavoisier et Laplace Acier non trempé trempé jaune, recuit à 65°. Fer doux forgé rond passé à la filière
0,000.010.792 12.395 12.204 12.350
45
D'après Smeaton : Acier poule trempé. Fer.
11.500 12.250 42.583
D'après Troughton : Acier.
Fer passé à la filière
11.918 14.401
Ces chiffres paraissent quelquefois contradictoires, ce qui n'a rien de surprenant puisqu'il .s'agit d'échantillons très peu définis. Mais il semble prouvé que la trempe, pour l'acier, le passage à la filière pour le fer, ont une influence marquée sur le coefficient de dilatation.
Pouvoir thermo- électrique et conductibilité électrique. MM. V. Strouhal et C. Barus (*) ont établi que le pouvoir thermo-électrique et la conductibilité
électrique d'un acier varient, absolument comme la
dureté, avec l'énergie de la trempe, la température et la durée du recuit ; leurs valeurs peuvent donc caractériser l'état physique d'un échantillon donné. L'une des plus intéressantes conclusions de ce travail est que le recuit à 1000 et même à 66°, Pourvu qu'il soit prolongé, n'est pas sans influence sur l'acier trempé ; pour chaque température de recuit, il tend à s'établir un état d'équilibre qui dépend de cette température. Puissance magnétique On sait, par les travaux de MM. Jamin, Trève et L. Durassier, Ryder, Hughes
et de plusieurs autres physiciens, que la puissance magnétique permanente ou temporaire d'un acier dépend 1° De sa composition chimique
2° De son -état physique tel que l'ont constitué les diverses opérations auxquelles il a pu être soumis.
(*) Telle est l'interprétation de M. Fromme, qui adopte la théorie de Caron. (**) 3' édition, Il, 168.
(*) Ueber Anlassen des Slahls und lklessung seines Harlezu-
standes, Würzburg, 1880.