Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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THÉORIE CELLULAIRE
DES PROPRIÉTÉS DE L'ACIER.
Si l'on remarque que le fer doux prend le maximum d'aimantation temporaire, mais n'en garde presque rien après l'interruption du courant, tandis que , d'après M. Jamin (*), certains aciers d'une dureté extrême sont, après la trempe vive, rebelles au magnétisme ; si, d'autre part, on rapporte ces phénomènes à l'allotropie du fer, on sera conduit peut-être à attribuer la force çoercitive, non pas à l'un ou l'autre des deux états isomériques, mais bien à leur mélange et au rapport suivant lequel ils se partagent.
les aciers écrouis que les mêmes aciers recuits. Voici quelques essais sur des fils d'acier fondu extra-doux
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Gruner (**) a mon(f) Solubilité dans les acides. tré que, dans l'eau de mer, la fonte blanche se dissout
plus vite que l'acier. Dans l'eau acidulée, d'après les recherches du même
savant, la fonte blanche s'attaque plus que les aciers, les aciers ma.,nganésés plus que les aciers carburés, les aciers durs plus que les doux, un acier trempé plus que le même recuit. Quelques expériences personnelles nous ont donné des
résultats analogues et nous n'en parlerions pas si nous n'avions eu l'occasion de remarquer une particularité assez curieuse : sur certains barreaux trempés d'acier dur ou demi-dur, l'acide sulfurique étendu (1 vol. de S 0'1-1' pour 4 d'eau) grava des figures en forme de rosaces ; ces figures se rattachent peut-être à l'existence de zones alternativement condensées et dilatées que M. Fromme (***) a signalées dans ses fils d'acier trempé;
elles accusent tout au moins de notables inégalités dans la répartition du carbone ou dans la transformation moléculaire de fer après trempe. Tous -les acides attaquent beaucoup plus rapidement (*) Comptes rendus, LXXVII, 89. (*") Comptés rendus, XCVI, 195. (***) Loc. cit.
de J. millimètre de diamètre.
1° Dans l'acide chlorydrique étendu de 4 volumes d'eau à 21°,5 cent. ; Le fil recuit avait perdu, en 2ht5m écroui
6-3 sur 630
. . .
20 Dans l'acide chlorydrique étendu de 9 volumes d'eau, la différence est encore plus grande ; 30 Dans l'acide azotique à 24° B., la température s'éle-
vant de 20 à 35 et 33° cent., le fil recuit de 630 milligrammes s'est dissous en 17 minutes, le fil écroui de même poids en 8 minutes ;
40 Dans l'acide azotique à 36° B., le fil recuit devient passif, le fil écroui s'attaque régulièrement. 5° Dans l'acide sulfurique étendu de 4 volumes d'eau, à20° cent. ; Le fil recuit avait perdu, en 1h45", écroui .
. . .
13mo sur 630
.
6° Dans l'acide acétique étendu de 3 volumes d'eau, vers 20°.
Le fil recuit avait perdu en 9 jours. écroui .
mg sur 630
. . .
.
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La dissolution rapide de l'acier écroui est certainement due, pour une grande part, à la multiplication des surfaces d'attaque que la rupture du ciment offre à l'acide ; on peut supposer que la diffusion du carbone dans l'acier trempé produit quelque chose d'analogue ; cependant, il est permis de penser que la chaleur en excès retenue par les aciers trempés ou écrouis contribue à en activer l'attaque. Telle variété de soufre est caractérisée par sa solu-
bilité dans le sulfure de carbone
on pourrait aussi,