Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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THÉORIE CELLULAIRE
Les globulites simple ne sont qui constituent le noyau de la cellule pas des unités indépendantes. Vogelsang et les minéralogistes ont montré comment ils se composent en associations plus élevées qu'ils appellent margarites (globulites rangés en ligne droite) , cristallites (étoilements réguliers de margarites), microlites (augmentations successives de cristallites passant aux cristaux proprement dits) (*). Il en est de même pour le fer, et l'agrégation des globulites en édifices plus complexes est prouvée par les dendrites que montrent les attaques de sections polies et que Tchernoff signale au centre des lingots où le retrait du ciment les a laissées visibles et, pour ainsi dire, à sec. Bien que ces agglomérations soient généralement masquées par l'empâtement de la masse, elles n'en existent pas moins. C'est par elles que nous avons expliqué, avec Tchernoff (chap. I, D. a.), la formation des cellules composées. Les ,figures 2 et 3 (Pl. I) ne laissaient aucun doute à cet égard. Tout globulite précipité ou bien est un centre d'organisation pour ceux qui se précipiteront après lui dans sa sphère d'action ou bien se réunit à une agglomération en voie de croissance s'il en rencontre une assez rapprochée pour l'attirer. Toute agglomération dendritique tend à se développer suivant trois axes rectangulaires et se développe en effet, plus ou moins régulièrement, jusqu'à la rencontre d'une agglomération voisine; toutes deux se limitent alors par une surface commune. Mais le centre d'agglomération a pu, à l'origine, ou se fixer aux parois antérieurement solidifiées, ou rester flot-
DES PROPRIÉTÉS DE L'ACIER.
D. Genèse des cellules 'composées.
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tant dans un milieu encore liquide, mais trop froid pour le redissoudre. De là deux modes de croissance. Dans le premier cas, soit ab (fig. 12, Pl. I) la paroi de la lingotière, pq la limite de la portion solidifiée, a un centre d'organisation fixé : l'agglomération correspondante va tendre à se développer suivant une demi-sphère dont ci. est le centre ; mais les agglomérations voisines dont les centres sont et y s'accroissent simultanément ; de là formation d'une surface limite perpendiculaire à la paroi de la lingotière o.u, d'une façon plus générale, à la surface de refroidissement ; de là, pour l'acier, la structure superficielle en prismes ou en aiguilles normaux à la surface.
Dans le deuxième cas, le. centre flottant peut s'accroître dans tous les sens ; les agglomérations deviennent dés polyèdres. Les deux systèmes se présentent constamment en pratique et l'on s'en rend facilement compte. Dans un lingot on voie de solidification (fig. 13, Pl. I) on peut distinguer trois zones:
1° Une zone solide (entre la lingotière et le plan variable pg) dont la température est inférieure à celle de fusion ;
2° Une zone .pqmn en train de se solidifier, dont la température est, par conséquent, celle de la fusion et qui est formée d'un lacis de dendrites croissantes et de liquide interposé ;
3° Une zone intérieure à mn, liquide, et dont la température est supérieure à celle de la fusion ; cette der-
nière, comme tout liquide qui se refroidit par l'extérieur, est forcément animée de mouvements qui en régularisent la température ; nous regarderons cette température comme uniforme.
(*) D'après M. Michel Lévy, mémoire cité.
La première zone s'est constituée en prismes qui se continuent naturellement dans la seconde ; mais le re-