Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH
après avoir hermétiquement fermé ces tubes à leurs pieds et introduit au centre de chacun d'eux d'autres tubes plus petits ouverts aux deux extrémités, nous pourrons faire entrer par les petits tubes un liquide convenablement refroidi qui remontera par les espaees annulaires compris entre les grands et les petits tubes, en se chargeant d'un
certain nombre de calories que le terrain lui abandonnera par conductibilité au travers du tube, pourvu que la température du liquide soit suffisamment inférieure à celle du terrain. En prolongeant la circulation du liquide pendant un temps suffisamment long, on arrivera à soustraire au terrain un nombre de calories assez grand pour amener la congélation autour de chacun des tubes d'une zone qui, en s'agrandissant progressivement, finira par réaliser la transformation complète du terrain où doit se trouver le puits en un bloc de glace. Dès lors il n'y aura plus qu'a creuser le puits directement sans plus rien avoir
à redouter des eaux, en ayant soin naturellement de continuer la circulation du liquide pour maintenir la zone congelée. Il s'agit donc d'étudier 1° Le moyen d'obtenir la circulation du liquide froid; 2° L'installation des tubes ; 30 La marche de la congélation; la détermination des empératures de marche normale à adopter pour le liquide réfrigérant en vue d'obtenir la congélation d'une zone déterminée 40 La détermination du volume congelé, des calories enlevées au terrain, du temps employé, de la dépènse totale et de la distance à adopter pour les tubes en vue de réaliser le minimum de dépense 5° Le fonçage après que la congélation est terminée. Je passerai ensuite à l'examen de 6° Applications déjà faites de la méthode et prix de revient du mètre courant ;
POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.
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7° Applications possibles du procédé autres que le fonçage. J.
CIRCULATION DU RÉFRIGÉRANT.
Il est tout d'abord évident que l'on devra Liquide. faire usage d'un réfrigérant à température assez basse, parce que, les échanges de chaleur entre le terrain et le liquide étant proportionnels à la différence des températures, si ce dernier était à 0° ou à une température voisine, la couche au contact du tube ne tarderait pas à se, mettre en équilibre de température avec lui; tout échange, cesserait, ou du moins la congélation resterait stationnaire et circonscrite dans une zone très étroite autour du tube. Il en résulte que le liquide employé devra être une solution saline assez chargée de sel pour que son point de solidification soit suffisamment abaissé. M. Poetsch fait usage d'une solution de chlorure de magesium à 21'
Baumé, qui renferme 19 p. 100 de Mg Cl anhydre ou bien d'une solution de chlorure de calcium qui a l'avantage de coûter moins cher. Sa densité est 1,17, sa chaleur spécifique est 0,90 d'après M. Pcetsch. Son point de solidification est aux environs de...40°. Cette solution, mise en mouvement par une petite pompe, circule dans
les tubes, comme je l'ai dit, puis passe dans le réfrigérant d'une machine à froid un temps suffisamment long pour abandonner les calories qu'elle avait. gagnées au,
contact du terrain, et retourne à la pompe pour être envoyée de nouveau dans les tubes, accomplissant ainsi
un cycle fermé. On arrive à réaliser une fermeture des tubes assez hermétique pour que les pertes en chlorure de magnésium soient insignifiantes. Il reste à faire choix d'une maMachine froid. chine à froid. Il en existe trois types principaux : la ma-