Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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MÉTIIODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCII
POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.
IL -- INSTALLATION DES TUBES.
J'ai supposé (fig. 7) que l'on installe les tubes à partir de la surface, ce que l'on fera généralement si le niveau aquifère est lui-même à peu de distance du sol, mais il peut se faire qu'il soit à une certaine profondeur et que
Lorsqu'on a déterminé l'espacement qu'il convient de
donner aux tubes, on les répartit sur le périmètre du polygone extérieur au puits dont j'ai déjà parlé, et on fore les trous verticaux qui sont destinés à les loger. Si le terrain est assez facile pour cela, on se sert pour les creuser de la -pompe à sable et l'on fait suivre immédiatement le tube qui doit servir de revêtement au trou: Si le terrain est trop consistant pour permettre l'emploi de la pompe, on pourra faire les trous par de petits sondages à la main dans lesquels il est peu probable qu'on rencontre
de difficultés et qui se feront rapidement, d'autant plus qu'on pourra en faire plusieurs à la fois sur les différents côtés du puits. Dans tous les cas, ces trous seront poussés jusqu'à la partie inférieure çlu niveau aquifère et même un peu au delà dans le terrain sous-jacent. M. Poetsch a adopté "pour le diamètre de ses trous 0n1,22. Il n'y aurait aucun intérêt à réduire ce diamètre, et l'on introduirait certainement des complications dans le forage des trous. Il emploie comme tubes des cylindres
en tôle de 0'1,004 d'épaisseur. On serait tenté, à priori, de les faire en cuivre, pensant que la plus grande rapi-
dité de la congélation, due à la plus grande conductibilité du cuivre, viendrait compenser l'excès de dépense que cela occasionnerait. Il n'en est rien pourtant, et les expériences personnelles de M. Pcetsch lui ont montré que, si la congélation marchait plus vite autour d'un tube en cuivre pendant les premiers instants, Cette différence diminuait ensuite rapidement, et qu'au bout de cinq jours, l'épaisseur de la partie congelée était sensiblement la même autour des deux tubes (*). (*) Dr Max Weitz, Abteufen der Schaeliten,Bohrltichern,Strec.ken
l'on ait avantage à ne pas donner aux tubes une longueur trop grande. Alors, ou bien (fig.'8) on creusera le
puits tout entier sur la section du polygone des tubes 9), s'il est à une profondeur trop grande, on creusera le puits sur sa section propre, à la manière ordinaire jusqu'au moment où on arrivera au niveau. Mais il faudra avoir eu soin de s'élargir un peu sur les parois du puits, de façon que la section arrive à être au moins égale à celle du polygone des tubes, et qu'on puisse placer ces derniers en dehors de la section utile du puits. On comprend facilement, en effet, que si on est obligé (et c'est ce qui est arrivé à Schneidlingen) de disposer les tubes sur la section jusqu'à ce qu'on arrive au niveau, ou bien
(fig.
même du puits, on sera très gêné lorsqu'il s'agira de creuser et qu'on aura très grande chance, en outre, de les détériorer. Cette disposition permet donc en principe
d'agir à toute profondeur du niveau aquifère. Toutefois, le forage des trous au fond d'un puits en fonçage pourra présenter des difficultés, peu considérables si le terrain permet l'emploi de la pompe à sable, mais s'il faut réellement forer et installer au fond des chèvres, qui exigeront une hauteur libre de 3 à 4 mètreS ou 5 mètres sur les parois, les difficultés augmenteront, sans être insurmontables
toutefois. Il faut, il est vrai, considérer aussi que si la profondeur devenait trop grande, la circulation de la solution de chlorure de magnésium exigerait une pompe et une tuyauterie assez considérables pour résister aux pressions qui en résulteraient. und Ausschaehlungen aller Art in wasserreichen und schwimmenden Gebirgen. (Extrait du Zeitschrift fiir Berg, Hiitten und Salinen-Wesen, XXXI.)