Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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POUR LE FONCAGE DES PUITS DE MINES.
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MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH
en place et exige une opération longue et difficile, de munir les trous de sonde d'un tubage provisoire et d'y
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La pièce de tête a une disposition très simple et facile à comprendre à la seule inspection du dessin (fig. 5). Tous les tuyaux centraux aboutissent à un tuyau
descendre ensuite, avec toutes les facilités désirables, les
unique abcd qui fait le tour du puits et qui amène la
tubes montés et fermés à la surface. La fermeture des tubes est alors beaucoup plus facile et bien mieux faite., On pourrait même la constituer avec un bouchon métallique vissé qui faciliterait beaucoup la propagation de la congélation vers le bas. Il est toutefois nécessaire pour
unique a' b'c'd
cela que les trous soient bien rectilignes, sinon on ne peut pas facilement y introduire les tubes, qui se coincent, et
on est obligé, comme il est arrivé pour quelques-uns de ceux de Finsterwald, de tuber directement avec les tuyaux de circulation du réfrigérant. Enfin il y a une dernière précaution à prendre dans l'installation des tubes, qui est très essentielle et dont
solution froide. C'est le tuyau de distribution (lig. 3). Les tuyaux latéraux aboutissent également à un tuyau
parallèle au premier, qui emmène la solution sortant du puits à la machine. C'est le tuyau collecteur. Des robinets placés aux points de jonction permettent d'isoler un quelconque des tubes en cas d'accident. Après l'achèvement du fonçage, il est très facile, soit en attendant le dégel naturel du terrain, soit en l'activant autour des tubes par la circulation d'une solution chaude, de retirer ceux-ci, qui peuvent servir pour une nouvelle opération.
l'oubli a été pour beaucoup dans l'insuccès de M. Pcetsch
à la Max Grube à Michalkowitz : c'est de soumettre, avant de les mettre en service, les tubes déjà placés à une épreuve à la presse pour vérifier si la fermeture inférieure et les joints sont capables de supporter la pression à laquelle ils seront soumis. M. Poetsch fait cette épreuve au moins, au double ; par exemple , à Künigs-
Wusterhausen, le calcul lui indiquait une pression de 4 atmosphères sur le bouchon, il a fait l'essai à 10. Ce n'est là qu'un essai sous pression intérieure ; il serait probablement utile également de soumettre les tubes à un essai sous pression extérieure comme on le fait pur les tubes des locomotives. L'expérience de Michalkowitz,
où les tubes ont cédé et ont pris une section elliptique, et où, par suite de quelques oscillations semblables, les bouchons des tubes ont fini par changer de forme au point de ne plus fermer hermétiquement et de nécessiter des réparations qui ont absorbé tout le délai stipulé dans son traité par M. Poetsch et l'ont obligé à abandonner le puits, suffirait à le démontrer.
- MARCHE DE LA CONGÉLATION.
La machine à froid et les tubes étant ainsi installés, il n'y a plus qu'a faire circuler dans ces derniers le liquide froid fourni par la première.
Que va-t-il alors se passer? Le liquide, arrivant, au début, au fond du tube pour remonter ensuite jusqu'à
la surface, va trouver le terrain à une température beaucoup plus élevée que la sienne, se charger de calories qui lui seront cédées par conductibilité au travers du tube et sortir à une température plus élevée, c'està-dire plus voisine de zéro que celle à laquelle il est entré. lin même temps, le terrain se refroidira autour du tube, et ce refroidissement déterminera entre cette première zone et les zones plus éloignées et plus chaudes un échange de chaleur qui aura pour effet d'abaisser la
température de celles-ci et de transmettre ainsi de proche en proche l'action refroidissante du tube. Les