Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH
POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.
puits projeté, on voit qu'il arrivera un Moment où il se sera formé une barrière entièrement imperméable entre le terrain aquifère extérieur et l'intérieur du puits. A partir de ce moment, rien n'empêche plus d'effectuer le fonçage ; on n'aura plus, alors, affaire qu'à une
les eaux extérieures au puits, et alors on commencera le
quantité d'eau relativement faible, celle qui imprégnait le
sement, et alors on ne commencera à creuser le puits
terrain où se trouve le puits, qu'il ne sera pas difficile
qu'après avoir continué la congélation après la formation de la barrière un temps suffisamment long pour amener la prise en masse du terrain tout entier. M. Pcetsch a opéré de la seconde manière à Schneidlingen et à Kônigs-Wusterhausen. Il opère actuellement de la première manière (Weitz, /oc. cit., page 13), et pour éviter que le puits tout entier ne gèle pendant le fonçage, ne pouvant pas arrêter complètement la machine à froid, il diminue son activité en
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d'épuiser, même sans pompe, simplement avec des seaux
manoeuvrés par un treuil. Ces eaux ne se renouvellent pas, en effet ; les tubes pénétrant dans la couche imper-
méable subordonnée au niveau, interdisent toute communication. On peut toutefois, si l'on veut, éviter même un épuisement aussi faible en poursuivant la congélation. Il est en effet évident que la masse du terrain isolée au milieu de la barrière formée par le terrain congelé ne peut rester à une température supérieure; il s'établit des échanges de chaleur et l'équilibre n'est possible que lorsque le terrain a cédé tout son excès de chaleur. Il constitue en somme un réservoir limité au milieu de sources froides à température constante ; il doit arriver théoriquement à se mettre à la même température qu'elles. Le terrain qui enveloppe le système des tubes forme au contraire un réservoir illimité, et la congé-
lation y progressera jusqu'à ce que la surface enveloppée soit telle que la chaleur transmise par conductibilité soit la même à travers toutes les surfaces
fonçage aussitôt que cette barrière se sera formée, ou bien qu'on demandera à la méthode la transformation complète de tout le terrain en une masse solide dans laquelle le fonçage pourra se faire sans exiger aucun épui-
lui faisant produire de la glace. Il est vrai qu'on n'arrive pas complètement au but en opérant ainsi, car le puits, entouré de masses froides à température constante, doit arriver à se mettre à leur température, que la machine soit en pleine marche ou non. Toutefois, et même dans ces conditions, on y trouve de réels avantages
1° On évite cette période de la congélation postérieure à la formation de la barrière, diminuant ainsi la durée totale du fonçage, et économisant autant de journées de marche de la machine à froid.
20 On n'a qu'une dépense insignifiante, comme je
isothermes, et qu'il n'y ait nulle part ni échauffement ni refroidissement. La quantité de chaleur ainsi transmise
l'ai déjà dit, pour l'épuisement des eaux, limitées à celles
est égale à celle qui est emportée par la solution ; on
qui imprègnent la colonne de terrain où se trouve le
pourra donc régler les températures d'entrée et de sortie de façon à ne pas congeler inutilement une masse de ter-
puits
i"ain trop grande.
30 Enfin et surtout, on a de grandes facilités pour creuser le puits, particulièrement dans les terrains sa-
On voit donc qu'il y aura deux manières d'opérer, selon qu'on considérera la congélation du terrain comme devant fournir seulement une barrière protectrice contre
bleux boulants, si on laisse au terrain sableux à enlever son inconsistance naturelle. L'obstacle des eaux étant supprimé, on peut réaliser un avancement très rapide.