Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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DIMENSION A DONNER AUX SECTIONS
DIMENSION DES CONDUITES D'AIR OU DE GAZ.
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haut fourneau ou le gazogène à une température souvent assez élevée, il se refroidit jusqu'au moment où il atteint les fours, et là il est fortement chauffé avant la combus-
MÉTHODE POUR DÉTERMINER LES
DIMENSIONS QU'IL CONVIENT DE DONNER
AUX SECTIONS SUCCESSIVES
DES CONDUITES D'AIR OU DE GAZ DANS LESQUELLES
LA TEMPÉRATURE PASSE PAR DES VALEURS DIFFÉRENTES Par M. DE LANGLADE, ancien élève de l'École polytechnique
et de l'École nationale des mines.
Le chauffage de l'air destiné à alimenter les hauts fourneaux, l'emploi de plus en plus général des combustibles gazeux, le chauffage de l'air et des gaz avant leur combustion, l'emploi des flammes perdues, etc., obligent fré-
quemment les métallurgistes à déterminer les sections successives que doivent avoir les conduites d'air ou de gaz dans lesquelles la température passe par différentes valeurs. Pour les hauts fourneaux, par exemple, on lance dans les conduites de vent de l'air comprimé par les machines soufflantes ; cet air est d'abord, par l'effet de la compression, porté à une température un peu supérieure à celle
de l'air extérieur, puis il traverse les appareils à air chaud et les quitte à une température élevée ; il est ensuite amené aux buses, et lorsqu'il y arrive, sa température est plus ou moins abaissée suivant les conditions dans lesquelles se trouvent les conduites. Pour les fours à gaz, le combustible gazeux quitte le
tion.
A la suite des fours ordinaires, les produits de la combustion qui chauffent les chaudières ou qui parcourent simplement de longs carneaux passent dans leur trajet par différentes températures. La formule de d'Aubuisson, qui établit une relation entre
la perte de pression dans la conduite, la vitesse du gaz, sa densité, la longueur de la conduite, la surface et le périmètre de sa section, permet de déterminer des dimensions convenables, mais elle oblige à faire de longs calculs lorsque la température du gaz varie pendant son trajet, parce que, dans ce cas, il faut diviser la conduite en autant de portions qu'il y a de températures différentes, et appliquer la formule à chacune de ces portions. Je suis arrivé à simplifier cette détermination en transformant la formule de d'Aubuisson de façon à ramener le
problème à déterminer la section que devrait avoir la conduite si le gaz ou l'air étaient à la température de 00 dans tout le parcours. On obtient ensuite la valeur des différentes sections qui conviennent pour les différentes températures en multipliant leurs dimensions primitives par un coefficient, déterminé une fois pour toutes pour chaque température. Cette méthode n'a aucune préten-
tion scientifique, mais quelques personnes ont pensé qu'elle pourrait rendre service aux praticiens en leur épargnant de longs tâtonnements. Je suppose d'abord que la conduite est destinée au pas-
sage d'un gaz qui est à la température de 00 dans tout son parcours, et je détermine en conséquence la section de la conduite en me servant de la formule de d'Aubuisson ou de tout autre moyen. J'appellerai cette section section primitive. Il s'agit ensuite de l'augmenter ou de