Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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ÉTUDE SUR LES EAUX MINÉRALES
DE CIATEL-GUYON.
-tables coups de bélier dans les conduites et les cloches,
PI Iv) une portion de roche à travers laquelle se manifestait un léger suintement d'eau minérale accompagné d'une émission de gaz assez marquée, nous fîmes percer, au moyen d'une barre à mine, un trou vertical qui donna issue, après un forage de Orn,80 de profondeur, à une colonne d'eau et de gaz s'élevant à plus de 2 mètres au-
sont, en outre, de nature à disloquer les unes et les autres, et, inconvénient encore plus grave, à procurer aux eaux et aux gaz des issues en dehors des captages ;
d'où diminution dans le débit des sources et modification dans la composition des eaux. Nous ajouterons, comme dernière observation au sujet des captages anciens, qu'aucune disposition ne permettant de dégager les griffons des incrustations qui s'y for-
ment, ils s'obstruent peu à peu, et arrivent même à ne plus fournir d'eau dans un délai assez rapproché lorsqu'il s'agit de sources peu importantes.
Observations sur le régime des eaux. C'est en nous inspirant de ces observations que nous avons fait exécuter, pendant nos séjours à Châtel-Guyon, en 1881 et 1882, à la demande du directeur de l'établissement et par pure curiosité scientifique, divers travaux qui nous ont permis de contrôler les faits indiqués ci-dessus et de corriger certains défauts des installations existantes. Une des principales sources alimentant, en 1881, l'éta-
blissement thermal était la source Gubler, sise sur la rive droite du Sardon. Malheureusement, ainsi que cela se pratique trop fréquemment dans les pays d'eaux thermales, des voisins s'empressèrent, pour attirer chez eux les eaux de cette source, d'exécuter des fouilles sur la rive gauche. L'un d'eux, plus favorisé que les autres, y parvint en partie, et il y avait tout lieu de craindre de voir l'établissement thermal privé de cette source importante. C'était un danger auquel il fallait parer, soit par des travaux appropriés, soit par des achats de- terrains poursuivis dans une direction convenable qu'il s'agissait de déterminer. Après avoir choisi à 15 mètres environ en aval de la
source Gubler et dans le lit même du Sardon (voir
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dessus de la roche.
En partant de ce premier forage nous fîmes ouvrir, dans la berge gauche du Sardon, une tranchée orientée à peu près dans la direction N. 14°E., et poussée jusqu'à la roche en place à surface presque horizontale, tranchée dans laquelle furent percés à la barre à mine quatre trous espacés entre eux d'environ 1m,50. Tous
donnèrent lieu à des jaillissements d'eau et de gaz dès que la barre à mine atteignit sensiblement la même profondeur que dans le premier. L'ouverture de ces orifices diminua d'une manière marquée le débit de la source Gubler et de sa dérivée, que nous désignerons dorénavant sous le nom de Champagne, qu'elle portait dans le pays. .
Afin de pouvoir mieux étudier les relations existant
entre ces diverses émergences sans gêner le service de l'établissement, nous fîmes surmonter chacun de ces forages d'un tuyau en plomb bien calfaté à son pied et suf-
fisamment haut pour prévenir tout écoulement à son extrémité supérieure. Grâce à ces tubes nous pûmes constater que l'eau s'élevait, dans chacun d'eux, sensiblement au même niveau. Les ayant alors fait recouper à quelques centimètres plus bas que ce niveau, nous obtînmes un déversement régulier d'eau gazeuse au sommet de chacun d'eux (voir la photographie fig. 9, Pl. V). Toutefois il était à remarquer que les débits des différents tuyaux n'étaient pas tous égaux et que le dégagement du gaz libre était plus abondant pour certains que pour d'autres. A ce niveau, l'écoulement des eaux provenant des fo-