Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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STATISTIQUE DES ACCIDENTS. D.E[9eISOU
POUR LES ANNÉES 1882 ET 1883.
Résumé. Nombre d'accidents.
Tuée.
Blessés,
15 17
1. 38
22 37
32
50
Année 1882 Année 1883 Totaux
plus grave est le coup de grisou de Lalle, qui a fait 12 victimes (9 tués, 3 blessés). Deux autres explosions survenues à Anzin et à Liévin ont fait chacune 10 victimes (8 tués, 2 blessés pour là première ; 7 tués, 3 blessés pour la seconde).
Relativement à la cause déterminante de l'inflammation du grisou, les 32 accidents en question peuvent être classés ainsi qu'il suit Explosion ou allumage des coups de mine
Lampes à feu nu Lampes de sûreté ouvelJtes ou détamisées, etc Cause indéterminée, Totaux
Aux mines de Liévin, de Lalle, de Douchy et de Courcelles-les-Lens, les poussières charbonneuses paraissent, dans certains cas, avoir propagé l'inflammation du grisou et aggravé ses conséquences. Si nous nous occupons maintenant de la proportion des
victimes relativement au nombre des accidents, nous
On n'a heureusement eu à déplorer aucune grande catastrophe pendant les années 1882 et 1883. L'accident le
Nombre d'accidents.
465
Total
trouvons les résultats suivants (*) Pour 10.000 ouvriers.
Nombre d'accidents.
Tués.
Blessés
1889
1,8
1883
2,0
1,5 4,7
2,6 4,3
Explosions dans des mines autres que les mines de Tout ce qui a été dit jusqu'à présent s'applique aux explosions de grisou survenues dans les mines de houille. Mais, quelquefois, on a à déplorer des accidents analogues dans des exploitations d'une nature toute différente, et, pour termines', je signalerai une explosion d'hydrogène carboné, survenue le 20 janvier 1883 dans l'ardoisière souterraine du Trou-Rigault, à Renwez (Ar-
Tués.
Blessés,
des victimes,
10 8
24
21
45 15
13
14
3
9
3
t2
d'eau, et où se dégageaient des bulles d'hydrogène car-
50
59
109
boné. Malgré des recommandations formelles prescrivant
1
32
3
37
D'après ces chiffrés, les deux tiers des accidents (2) sur 32) n'ont pas d'autre origine que l'emploi dès lampes à feu nu, ou des lampes de sûreté jouant, par 'suite soit de l'imprudence des ouvriers, soit d'un entretien défectueux, le rôle de lampes à feu nu. Le dernier tiers est dû à l'omission ou à l'insuffisance des précautions prescrites lors du tirage à la poudre ; c'est cette 'Catégorie d'accidents qui a causé le plus grand nombre de morts (24 au lieu de 17). Enfin, pour le plus grave de ces accidents celui de Lalle, la cause est restée indéterminée.'
dennes).
Deux ouvriers travaillaient dans une galerie en relation avec des excavations anciennes, incomplètement remplies
d'employer des lampes de sûreté, ils s'éclairaient avec des chandelles. Une forte explosion se produisit et les brûla assez grièvement. L'ingénieur des mines chargé du service a pensé qu'on se trouvait là en présence d'une inflammation d'hydrogène
carboné provenant surtout de la décomposition lente de vieux bois dans des excavations anciennes. (") Ces chiffres sont extraits de la Statistique de l'industrie minérale, dressée par M. l'ingénieur en chef des mines Kelle (années 1882 et 1883). Tome VIII, 1885.
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