Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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APPLICATION DE LA MÉTHODE RATIONNELLE
AUX ÉTUDES DYNAMOMÉTRIQUES.
tie intervient donc à cet instant, et quelquefois d'une manière fâcheuse, comme cause perturbatrice. Ces difficuités sont levées par l'emploi du frein à eau. Le principe du frein hydraulique consiste dans l'échange, entre des limites très étendues, des deux éléments de la force vive : masse et vitesse ; il permet d'obtenir une action modératrice aussi grande qu'on le voudra, sans accroissement du poids ni des dimensions de l'appareil ; son emploi sera donc ici très avantageux: un piston métallique, mobile à l'intérieur d'un corps de pompe rempli d'eau ou de tout autre liquide, est relié as mouvement du pendule par l'intermédiaire de bielles légères formant un ensemble équilibré; ce piston est percé d'un orifice étroit dont on règle l'ouverture en proportion de l'effort de retenue qu'on veut obtenir ; l'action du frein ne trouble en rien l'état d'équilibre relatif que prend le pendule sous un effort permanent ou progressif, si faible qu'il soit. Il forme, au contraire, un obstacle énergique la transmission des chocs et des perturbations instantanées, quelle qu'en soit la violence (*). L'appareil du frein s'embraye et se désembraye à vo. lonté. Pour l'étude des forces à courte évolution, il convient ordinairement de le désemparer.
Forme d'exécution.
Les deux vues de la fig.
(;
Pl. YI, rendent compte de la forme d'exécution adoptée. Le corps du pendule est formé de flasques métalliques venues de fonte ou reliées par des entretoises massives
deux secteurs circulaires en acier trempé, portant sui (*) Par exemple, l'appareil étant placé dans un véhicule chemin de fer, l'ordonnée du diagramme éprouve à peine sous
de
l'action des plus forts cahots une oscillation de I
millim. de
part ou d'autre de sa position moyenne, tandis qu'elle accuse
un ééart de plusieurs centimètres la variation d'état due 'a la fermeture du régulateur.
par
499 deux rails parallèles du même métal, constituent la partie géométrique du système. Le poids de l'ensemble a été, autant que possible, reporté vers les extrémités ; le centre de gravité est très rapproché du Centre des secteurs, ce qui est la condition d'une grande sensibilité. Des poids additionnels, variables à volonté, permettent de réduire
l'échelle en augmentant la stabilité pour la mesure
d'efforts relativement élevés. L'appareil enregistreur (*) présente une disposition qui se prête à des observations d'une durée considérable.
La bande de papier, dont la longueur peut atteindre
10 ou 20 mètres, est enroulée sur un cylindre magasin a légèrement serré sur son axe fixe ; elle passe sur le contour rugueux d'un deuxième cylindre b pour venir s'enrouler sur un troisième c, sollicité par un ressort de rappel. Le rouleau b ,est commandé par le mouvement d'échappement du rouage d'horlogerie ; à chaque échappement (de 1/5 en 1/5 de seconde) sa circonférence avance d'une quantité déterminée ; le papier du diagramme re-
çoit un mouvement égal sous l'action du ressort de rappel.
Le rouage a, été disposé pour deux vitesses très différentes : l'une est de 2 millimètres par seconde pour, les
mouvements rapides, l'autre de 5 millimètres par minute pour l'observation des mouvements continus et à longue Période. Il serait facile d'adopter toute autre combinaison d'échelles.
Le crayon enregistreur est monté, non au centre de figure, mais, afin d'obtenir des ordonnées plus grandes pour un Même écart angulaire, à la partie supérieure du Pendule; il est placé dans l'axe de symétrie de l'appareil, et mobile suivant cet axe ; son poids l'applique constamment, avec un faible effort, sur le rouleau enregistreur.
dynamique
(*) Entièrement étudié par M. Paul Garnier.