Annales des Mines (1885, série 8, volume 8)
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AUX ÉTUDES DYNAMOMÉTRIQUES.
APPLICATION DE LA MÉTHODE RATIONNELLE
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chercher, non seulement à relier entre eux tous les
Champ sur la feuille de dessin, et on l'assujettit, au moyen
résultats enregistrés, mais encore à les contrôler les uns
de presses mobiles en plomb, à suivre l'allure générale indiquée par les points d'expérience, tout en conservant la continuité de forme qui résulte de sa texture moléculaire. Deux avantages extrêmement précieux ressortent de cette manière d'opérer. En premier lieu, le contrôle des points d'expérience se trouve dégagé de toute hésitation,
par les autres, et à corriger ainsi les imperfections de détail qui se présentent inévitablement. La solution de ce problème est fournie, de la façon 1;1
plus satisfaisante, par une opération graphique. L'usage de représenter par une courbe la marche d'un phénomène physique est certainement très répandu, mais il est extrêmement rare qu'on demande à ce tracé tout ce
qu'il est possible d'en tirer, et la raison en est d'abord dans une question d'exécution matérielle. Toute ligne qui ne peut pas être obtenue au moyen de la règle et du compas est, en général, tracée au sentiment d'après un certain nombre de points marqués à l'avance. Or, s'il est vrai que le coup d'oeil et l'habileté de main de l'opérateur peuvent donner parfois des résultats irréprochables, il y a certainement dans cette manière d'opérer quelque chose d'arbitraire qui s'accorde mal avec l'idée
d'une opération mathématique, surtout lorsqu'il s'agit non plus de réunir entre eux certains points déterminés géométriquement, mais de trouver la ligne moyenne correspondant à des points obtenus par expérience et dont la position n'est pas absolument exacte ni la succession régulière.
Emploi de la latte ou règle flexible.
La solution
de cette difficulté est obtenue d'une manière irréprochable par l'emploi de la latte flexible (*). Cette règle se place de (*) Procédé rarement appliqué dans les bureaux de dessin, d il rendrait cependant de grands services. Il convient essentiellement au tracé de toutes les courbes qui, sans être définies géométriquement, sont néanmoins l'expression d'un phénomène continu ou doivent faire partie d'un ensemble assujetti à la loi de continuité. C'est sur son emploi que repose exclusivement le tracé des plans de navires qui n'offrent aucune surface susceptible de définition géométrique et doivent pourtant présenter en
de tout arbitraire. La latte elle-même indique et élimine par
sa résistance à la flexion ceux des points qui ne seraient pas bien dans l'allure générale ; en un mot, elle reconstitue le phénomène dans sa loi réelle de continuité. D'autre part, elle permet, lorsque sa coïcidence avec la courbe a été parfaitement assurée, de tracer avec la pointe du crayon une ligne aussi fine et aussi nette que
ce que donneraient la règle et le compas ; condition indispensable pour qu'on puisse appliquer à ce tracé l'analyse géométrique.
La courbe E (PI. VII, /g. 2) donne la traduction graphique ainsi obtenue du tableau numérique déjà pris pour exemple. On en déduit les temps corrigés qui se succèdent cette fois suivant une loi absolument continue.
tous sens des lignes d'une continuité irréprochable, réalisant le raccordement de trois sections principales données à priori dans trois plans perpendiculaires. La même méthode se retrouve dans l'exécution matérielle des pièces de la charpente du navire. Les lattes pour dessin sont confectionnées en bois bien élastique, sain et de droit fil; longues de 4 à 2 mètres, larges de 10 à 15 millim. et d'une épaisseur en rapport avec la courbure des
lignes qu'on aura à tracer. On en fait d'épaisseur uniforme, d'autres amincies aux extrémités, ce qui leur permet de se mieux prêter au tracé des lignes à courbure variable.
Tome VIII, 1885.
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