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NOTE SUR UN ACCIDENT

SURVENU DANS LES MINES DE NOEUX

chait pieds nus, sentit le sol brûlant à tel point

que

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un éboulement d'une certaine importance qui s'est pro-

lorsqu'il s'arrêtait, il était obligé de lever alternativement les pieds.

pagé jusqu'à la première voie de niveau ; mais il faut bien

Les ingénieurs de la mine constatèrent, environ

heure et demie après l'explosion, que le petit tas de

n'étaient nullement tassés, que les terrains ne les serraient pas et que, quelques bois venant à manquer au toit de la

charbon qui se trouvait à l'aplomb de la première che-

galerie, les remblais ont craché sur une assez grande

minée était encore chaud, surtout à l'intérieur de sa masse, au point de ne pouvoir y tenir la main. Les ouvriers qui travaillaient dans la bowette

hauteur. Sur toutes les parois existe une couche de pous-

environ 300 mètres de Saint-Constant dressant ne

En dehors de la voie de fond de Saint-Constant, et notamment dans toute la partie haute du dressant, on ne

une

sen«

tirent qu'un très léger coup de vent et continuèrent tranquillement leur travail. Dans la visite des lieux on remarque les faits suivants: dans la bowette, sur une longueur de 50 mètres avant d'atteindre le dressant, quantité de fines poussières flotte à la surface de la rigole d'écoulement. Le carnet en maconnerie par lequel se fait le retour d'air du dressant est fendu quelques mètres avant d'atteindre ce dernier. La porte qui ferme la voie de fond levant est en partie arrachée, mais son châssis est encore debout. Elle bat des

fronts vers la bowette et a été foncée

comme par un

coup violent venant de la voie de fond couchant. Dans cette dernière galerie, la berline de Fiévet est culbutée sur le côté et est couverte d'une couche de poussières; it une dizaine de mètres plus loin se trouve la cheminée que les surveillants voulaient déhourder. Son soufflet est in-

remarquer, qu'en ce point, les remblais, frais encore,

sière

épaisse qui, en certains points, paraît un peu

frittée. On relève à peine quelques légères traces de coke.

remarque aucun désordre.

En résumé, les dégâts matériels sont faibles et l'on doit les considérer comme de peu d'importance si l'on tient compte de ce fait que, dans la voie de fond, on a le remblai sur la tête. A l'inspection des lieux, on dirait que le centre de l'explosion se trouvait vers la cheminée aux .bois. Ce fait paraît tout d'abord un peu en contradiction avec les dires des porions. Cependant, celles-ci doivent être tenues pour véridiques, elles sont confirmées

par la déclaration de Fiévet et par leurs blessures aux mains ; de plus, elles sont de nature à mettre en jeu leur responsabilité, tandis qu'ils ne seraient nullement compromis si l'explosion avait eu son point initial dans la galerie vers les Debailleul. Ces derniers .n'avaient, du

A partir de la seconde cheminée dont le bec est à peine touché, la galerie, qui ne contenaitjusque-là que des poue

reste, nullement .à se servir d'explosifs pour leur travail, un simple ripage de voie, et on ne retrouve aucune trace d'un coup de mine dans cette région ni aucun outil ayant pu servir à le creuser ou à le bourrer. La cartouche de dynamite enflammée par Vèche, est

sières et quelques débris de rocher, présente un aspect plus délabré. Les troisième et quatrième cheminées ont leur soufflet arraché au ras du toit de la galerie et les planches en sont dispersées de côté et d'autre. Au delà, les débris sont plus abondants, et près des fronts se trouve

donc bien la cause initiale du coup de poussières qui s'est produit. Je dis coup de poussières, car le grisou ne paraît avoir joué aucun rôle en ce malheureux accident. En effet, Saint-Constant n'est nullement grisouteux et l'on n'y a jamais vu trace de gaz, même dans les mon-

tact ; en dessous de celui-ci est un petit tas de charbon dont nous avons déjà parlé.

Tome VII, 1885.