Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
Page : Image 37
Révision de 4 févr. 2015 14:51:31, edited by Anonymes
STATISTIQUE
49
ACCIDENTS DE GRISOU.
A. - MINES DE HOUIL 4. - GROUPE DE LA BOURGOGNE ET DU NIVERNAIS. 1.
BASSIN DU CREUZOT ET DE EU
Département de Saône-et-Loire.
C°nce'pee nieluzy (SUife) DATE l..i
LIEU
'E
de
de
l'amident,
lacet-
L I
2
3
dent.
NOMBRE
vt
d'ouvriers
.-.-
Tués.
Blessés.
La
CAUSES DE L'ACCIDENT
o ... - --0 .=
a ca = > zi- 8- a .=' c ses
4
5
6
_-'-....,
ie,
7
---
Causes directes _.--..........___......------. de de l'intlam-
l'accumulation
'nation
du gaz.
du gaz.
8
9
OBSERVATIONS.
Causes
indirectes, 10
11
Tonnes. 598
1872
8 Novembre.
Puits SainteEugénie (ancien pu ils CinqSous).
41
2
dont
Brûlés légèrement,
29
Brûlés,
1175
493560
Cloche au toit d'un chantier en
Allumette Imprudence employée l'une des vielle cul-de-sac de 23 pour qui, malgrélti de longueur, situé l'allumage feue, avait I' dans le voisinage d'un coup paré un coutl de failles, dans un de mine, mine à la i massif,très fissuré lionne de el aéré seulement chantier, CUI' par diffusion. rement au r: i
ment, et fat allumé prolei ment avec un.
lumen°.
L'aérage se faisait naturellement entre les puits Di' 1 el N° 2 et le courant Indications générales. d'air parcourait la partie Est des travaux avant de gagner la partie Ouest. Le volume d'air était suffisant. A la suite de quelques accidents sans gravité survenus au puits Ste-Eugénie, le tirage à la poudre avait été réglementé avec soin, aucun coup de mine ne devait être tiré sans que le chef de poste Mit visité le chantier. Un boute-feu était chargé de l'allumage. Les travaux de l'étage de 259., commencés en 1872, étaient encore peu développés. Vers l'ouest, on s'avaneait en première tranche et on avait commencé à s'élever sur'les remblais en seconde tranche. Vers l'est, la première tranche était à peu près complètement prise jusqu'à deux failles près desquelles on avait rencontré un charbon très barré de schistes, très fissuré et donnant un peu de grisou.
Circonstances de l'accident. On avait commencé à remblayer les galeries maîtresses du toit et du mur en se rapprochant des puits, et avant qu'on continuât ce travail , un ouvrier enlevait un peu de charbon laisse près de l'extrémité de la galerie maîtresse du mur, entre cette galerie et le mur de la couche. Le dernier percement qui faisait communiquer les deux maîtresses galeries et servait de retour d'air extrême, ayant été remblayé, le chantier se trouvait à 2315 du nouveau retour d'air. Pendant le percement de la mère galerie du mur, la présence d'une petite quantité de grisou avait nécessité l'emploi d'une cloison d'aérage et fait interdire le travail à la poudre dans ce quartier. Malgré cette interdiction et malgré la défense du chef de poste, l'ouvrier occupé à l'abatage de la petite quantité de charbon restante, fit partir un coup de mine préparé contrairement au règlement à la couronne de son chantier et percé à un niveau supérieur au toit dota galerie, dans une sorte de cloche où devait naturellement se trouver une certaine quantité de gaz. Une explosion s'ensuivit. Sur cinquante ouvriers qui travaillaient àl'étage de 259', trente-huit furent retirés morts de lamine, cinq autres plus ou moins brûlés ; trois de ces derniers succombèrent des suites de leurs blessures. L'accident s'était produit sans détonation, mais seulement avec un bruit sourd. Quatre ouvriers avaient été tués sur le coup dans un rayon de 20 à 30. ; tous les autres avaient eu le temps de s'enfuir. Les portes d'aérage avaient été détruites, mais aucun éboulement ne s'était produit. Le sauvetage et l'enlèvement des victimes furent terminés quatre heures après l'accident. Après l'accident., alors que toutes les portes d'aérage étaient remplacées par des toiles, le courant d'air débitait encore 14 à 15 mètres cubes par seconde. Mais le chantier où l'accident s'est produit se trouvait à 23 mètres du courant d'air, le peu de charbon qui restait pouvait ètre enlevé en un jour et on n'avait pas songé à établir une cloison d'aérage pour une si faible quantité de charbon à abattre.
Remarques particulières. L'ouvrier, auteur de l'explosion, a été retrouvé à 12. seulement de son chantier ; sa lampe était restée accrochée a'l'un des cadres. Ces circonstances ont fait penser que le feu avent été mis au gaz au moment de l'allumage du coup de mine avec une allumette, car si le départdu coup eut déterminé l'explosion, l'ouvrier eût emporté sa lampe et se fût réfugié à une assez grande distance. Les poussières de houille n'ont pas joué un grand rôle dans l'accident. Les galeries de l'étage de 259. élatiaeitea natçirzosé éeseiste
m s par semaine
- elles l'avaient été la veille de l'accident. Des croûtes de coke
très faible quantité sur les bois
Tome IX, ISSU.