Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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STATITISQUE DE;
A. - MINES DE HOUILLE 1. - BASSIN D'EPINAC ET D'AUBIGNY-LABOICI
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OBSERVATIONS.
Causes
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GROUPE DE LA BOURGOGNE ET DU NIVERNAIS.
Causes directes
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ACCIDENTS DE GRISOU.
une lampe c verte. Tolérance cois pable, de la parti
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pour l'emploi de
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ji Indications générales. - L'aérage se faisait naturellement entre les puits de la Garenne et de Blielleneau. Une partie de l'air entrait par le troisième étage ; l'autre suivait le travers-bancs du quatrième étage ou une porte le forçait à passer tout entier dans la galerie inférieure du district nord. Le district sud n'était aéré que par l'air qui passait par cette porte lorsqu'elle était ouverte pour les besoins du roulage.
Circonstances de l'accident. - Le puits de la Garenne servait à l'exploitation des troisième et quatribme étages. A ce dernier étage, un travers-bancs avait recoupé la couche à 120m du puits et deux districts étaient en traçage de part et d'autre. Dans le district dit du Nord, les travaux de faible étendue
'consistaient en deux galeries de direction separées par une distance verticale de 7' et en montages reliant ces galeries. Le montage N° 1 était remblayé, le montage 11° 3 était en percement el les montages l'i" 2 et 3 étaient reliés par un sous-niveau Le lundi 17 avril, quelques minutes après l'entrée du poste de jour, une explosion on de grisou se produisit. dans le district Nord et causa la mort de dix ouvriers sur quatorze qui se trouvaient dans les travaux. Le sauvetage était terminé trois heures après l'accident.
Les victimes furent retrouvées, l'une à la suite de l'autre, dans la galerie de direction inférieure, en avant du montage 10° 1; neuf d'entre elles étaient fortement brûlées, toutes avaient été asphyxiées, aucune n'avait été tuée sur place, elles avaient dû tomber en cherchant à s'enfuir. Les effets de l'explosion furent très localisés ; les gaz asphyxiants atteignirent à peine le traverslianes. Les dégâts matériels se réduisirent à la destruction de deux portes d'aérage
Remarques particulières. - un ventilateur à bras servait à l'aérage du montage N° 3 ; il envoyait l'air presque jusqu'au sommet du front de taille dans une conduite en bois de 0.20 de côté. Le courant suivait la galerie inférieure, le montage N° 3, le sous-niveau, le montage N° 2, la galerie supérieure et allait aérer d'autres travaux du puits de la Garenne Le prolongement du niveau inférieur, long de 3e, n'était aéré que par diffusion. Le grisou devait être en faible quantitê. liais les croûtes de coke, atteignant un centimètre d'épaisseur, trouvées sur les cadres de la galerie inférieure, dans le voisinage du montage N°2 et dans la partie inférieure de ce montage, montraient que les poussières de houille avaient dû jouer un grand rôle dans l'accident. Les ci dites étaient disposées sur les faces des bois opposées à la direction probable du courant déterminé par l'explosion. Sur les dix lampes Davy appartenant aux ouvriers, une seule fut retrouvée intacte ; six d'entre elles étaient détamisees et les trois autres avaient éte dévissées de manière à pouvoir être ouvertes sans clef. La présence du grisou avait été constatée avant l'accident, en particulier dans le montage N° 3, où, l'avant-veille, il avait fallu manoeuvrer le ventilateur pendant trois quarts d'heure avant de pouvoir commencer le travail. .
Le point de départ et la cause de l'explosion n'ont pu dire déterminés avec certitude. On a pense que l'un des ouvriers qui (levait travailler au montage N° 3, après trente-six heures d'arrêt du ventilateur, avait cherché à reconnaître l'état de ce montage et l'avait fait avec imprudence ou maladresse (le pied du montage est le seul endroit où l'on ait remarqué une forte condensation de vapeur d'eau), ou bien qu'une lampe retrouvée ouverte dans le prolongement de la galerie inférieure avait déterminé l'inflammation accumulée en ce point
.Tome IX. ISSU.