Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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ÉCONOMIES RÉALISÉES.
MACHINES LOCOMOTIVES MODIFIÉES.
APPENDICE RELATION ENTRE LES RAMPES CARACTÉRISTIQUES ET
LES DÉPENSES DE TRACTION.
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Il est bien entendu que cette formule s'applique aux machines ordinaires à marchandises avec tiroirs plans et qu'elle suppose une valeur unique au combustible, soit 22',50 par tonne de briquettes à 6 p. 100 de cendres chargée sur le tender. En exigeant sur divers groupes de lignes, tels que À, B, C, etc., le travail moteur qui correspond au maximum
d'utilisation d'une machine, pour une vitesse déterminée que nous supposerons dans ce qui va suivre égale à 25 kilomètres, vitesse moyenne des trains de marchandises), la dépense kilométrique, pour ce qui concerne la machine, sera constante ; mais les trains remorqués sen-ont d'autant moins lourds que les rampes caractéristiques seront plus fortes.
Nous avons donné, dans le cours de la notice qui précède, une relation empirique très simple, pour les trains de marchandises, entre les dépenses de traction et les rampes caractéristiques des divers groupes de lignes conStituant un réseau. Si l'on représente parp le prix de revient de 1000 tonnes
kilométriques de poids brut remorqué et par p la rampe caractéristique on a if,25
o,35 p.
Cette formule pourrait être consultée avec fruit lorsqu'oo compare 'divers profils possibles d'un chemin de fer projeté : elle donne des indications précieuses sur les économies qu'il convient de réaliser sur la construction, en adoptant un profil à fortes déclivités, lorsque le trafic prévu est
faible, et sur les dépenses qu'il ne faut pas hésiter à faire dans le but de diminuer la rampe caractéristique, lorsque le trafic prévu est important. Il nous a paru utile d'indiquer les observations et les expériences qui nous ont conduit à cette formule empirique p =_- 1,25
0,35 p.
Si l'on désigne
Par cc le prix de revient de l'entretien et du graissage des véhicules par 1000 tonnes brutes kilométriques ; Par C, la charge moyenne remorquée en tonnes ; Par P, le prix de revient par 1 000 kilomètres de trains le travail de la machine étant invariable, on aura l'égalité
P=A-1-C,
(D)
A étant une valeur constante qui dépend du type et du poids de la machine.
La valeur du coefficient cc. est à peu près exactement égale à l'unité pour l'ensemble des réseaux français, et cette valeur diffère peu d'un réseau à un autre; l'expression (D) prend donc la forme plus simple P + C. Comment la valeur de C varie-t-elle avec la rampe caractéristique p des lignes ? On peut poser : (p),
p. étant le poids du moteur, c'est-à-dire que les charges pour un profil donné varient proportionnellement au poids du moteur.
Tome IX, 1886.
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