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212 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE

mêmes que sur les dégagements gazeux qui peuvent en résulter, tous les documents sismologiques italiens présentaient un grand intérêt pour le but spécial de notre étude.

Nous devons, du reste, en parlant de ceux dont nous avons pris connaissance dans notre voyage, nous empresser de constater que l'influence probable des mouvements de l'écorce sur les dégagements de grisou, avait été signalée par le P. Bertelli et le professeur de Rossi, avant la présentation de la note reproduite plus haut. Bien t:

que l'idée lui en fût venue spontanément, M. de Chancourtois ne prétend nullement constituer en un droit de priorité pour cette idée le résultat d'un simple défaut d'information ; il a été, au contraire, très heureux, en apprenant qu'il avait été devancé dans ses spéculations par des savants si hautement et si spécialement autorisés (*). (1 L'influence des mouvements de l'écoree terrestre sur les dégagements de grisou a été discutée pour la première fois d'une façon précise dans un article du journal anglais The Engineer, du 17 décembre 1875, intitulé The Lale Colliery Explosion, et que

M. de Rossi cite dans son Bulletin° del V ulcanisrno (année 1875, septembre à décembre); les conclusions de cet article sont les suivantes : « Il est difficile de révoquer en doute que les mouvements de l'écorce terrestre, si faibles qu'ils soient, puissent produire des changements momentanés ou permanents dans la pression des matériaux constituant les mines de houille, ou bien disloquer le charbon lui-même d'une façon trop faible pour attirer l'attention des mineurs, mais suffisante pour modifier la diffusion du gaz inflammable dans sa masse... « D'après les recherches de Perrey et d'autres sismologues, il

est probable que les grands mouvements de l'écorce terrestre, c'est-à-dire les tremblements de terre, se produisent plus souvent l'hiver que l'été; on peut en conclure que les petits mouvements du sol sont vraisemblablement soumis à la même loi, qui s'appli-

querait aussi aux accidents de grisou, mais nous ne pensons pas qu'il soit prouvé que les explosions de grisou en Angleterre soient plus fréquentes en hiver que dans d'autres saisons. » On verra plus loin (p. 56) que, d'après le relevé que nous

avons fait des accidents de grisou en France et en Prusse, la répartition par mois des mouvements microsismiques et des explosions de grisou est tout à fait comparable.

ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.

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Parmi les documents à consulter, nous devons citer 1° Le Bulletin° del Vulcanien° italiano, recueil périodique, dont M. de Rossi a inauguré la publication en 1874, et on la sismologie a pris un rôle de plus en plus important par les mentions des travaux de tous les savants qui s'occupaient de ce sujet. La publication de ce bulletin, commencée à titre privé, est maintenant continuée par le service central de Rome. 2° Le Bulletin° decadico, qui donne, par fascicule de dix feuilles quotidiennes, au moyen d'un figuré géographique conventionnel, le relevé des observations sismiques dans toute l'Italie. 3° La Meteorologia endogena, en deux volumes publiés à Milan (le premier en 1879, le second en 1882), ouvrage dans lequel M. de Rossi a réuni les principes et les moyens d'application acquis dans le domaine de la sismologie, en Italie et à l'étranger. Le titre de cet ouvrage indique qu'il

traite des phénomènes subcorticaux, dont l'étude constitue une sorte de contre-partie de la météorologie proprement dite ou extérieure. Ce titre trouve sa justification dans l'analogie des genres d'observations, qui a conduit

tout naturellement à installer les appareils sismiques dans les observatoires météorologiques, antérieurement fondés, et à combiner les deux services.

4° L'Italia, su vulcani e terremoti, par M. Gatta

(Milan,

1882).

5° L'ouvrage intitulé Vulcani e fenomeni vukanici in italia, par M. Mercalli (Milan, 1883), qui forme le troisième volume du traité de géologie générale, dont le pre-

mier est dû à M. Negri et le deuxième au professeur Stoppani.

60 Le traité intitulé Le Oscillazione lente del Suolo o Bradidismi, par le professeur Issel (juin 1883). Parmi les documents originaux de détail auxquels il

peut être intessant de se reporter, nous citerons :