Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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226 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
dication de la secousse. Peu de temps après, le 24 jan.. .vier 1881, un tremblement de terre très violent est arrivé à Bologne : des cheminées sont tombées, des lézardes se sont formées. Dans l'observatoire sismique, bien connu, du comte Malvasia, les mêmes pendules longs ont montré des oscillations insignifiantes ; les petits appareils, au contraire, ont indiqué fidèlement le tremblement de terre considérable qui faisait fuir la population. » Le fonctionnement des ressorts doit présenter des circonstances analogues.
On a reconnu, d'une façon générale, que les pendules de moins de 1 mètre sont propres à enregistrer les trépidations et les secousses, dont la période de vibration est toujours une fraction de seconde. Les pendules de plus de 1 mètre conviennent, au contraire, pour les ondulations microsismiques.
Tous les appareils sismographiques se subdivisent en deux classes : ceux qui enregistrent d'une façon continue leurs propres mouvements, et ceux que l'on doit observer directement. L'importance de faire des observations incessantes pour saisir des phénomènes aussi variables et imprévus, donne aux premiers un avantage considérable sur les seconds, surtout quand on ne possède pas, comme
dans beaucoup d'observatoires d'Italie, un personnel d'observateurs sédentaires pouvant suppléer par leur assiduité au défaut d'enregistrement automatique de quelques-uns des appareils les plus importants. § I.
Secousses.
Les appareils destinés à étudier les secousses sont ou avertisseurs ou analyseurs du phénomène. Un appareil avertisseur peut être composé d'un objet quelconque en équilibre instable susceptible d'être renversé par la moindre secousse.
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
Avertisseur Cecchi (Pl. -VI, fig.
1).
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L'un des plus sim-
ples et en même temps des plus sensibles de ces appareils est celui du P. Cocchi, directeur de l'observatoire Ximeniano, à Florence. Il consiste en une sphère métallique pesante traversée par une tige mince d'acier fixée sur un trépied à vis calantes. Une vis de pression permet d'arrêter la sphère à une hauteur variable sur la tige d'acier. Celle-ci se termine par une spirale surmontée d'un petit disque horizontal, sur lequel on pose verticalement en équilibre une tige métallique terminée à ses deux extrémités par un plateau. Une secousse, même très légère, fait vibrer la tige d'acier qui forme avec la sphère un pendule élastique renversé, et le mouvement est encore multiplié par la spirale. La tige supérieure tombe, et cette chute peut être utilisée d'une façon quelconque pour rendre l'appareil enregistreur. On règle la sensibilité de l'appareil en plaçant la sphère à une distance plus ou moins grande du pied (*). Cet appareil exige que, après chaque chute, on replace la petite
tige en équilibre sur le disque de la spirale, de manière que l'instrument soit de nouveau prêt à fonctionner ; il convient surtout aux secousses ondulatoires, ou dont l'impulsion est horizontale.
L'avertisseur du Avertisseur Bertelli (Pl. VI, fig 2). P. Bertelli se prête à un enregistrement continu et convient aux secousses aussi bien verticales qu'horizontales (**). Il se compose d'un ressort à boudin terminé par une petite sphère métallique, portant une capsule en fer : cette capsule est remplie de mercure dont la surface présente une cavité produite par une pointe en fer qui la creuse en vertu de la capillarité, ainsi que l'indique la fig. 5 de la planche V. .
(*)Programma dell' osservalorio ed archivio geodinamico, p. 423. (*") Alti dell' Academia pontificia de' nuovi Lincei, t. XXX1V.