Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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230 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
petite plaque en fer doux placée devant un électro-aimant. Quand une secousse se produit, le petit pendule C, composé d'une tige rigide suspendue par un fil métallique
très fin, et dont l'extrémité inférieure est voisine d'une cupule de mercure (voirfig. 5), se met à osciller ; la tige vient toucher le mercure et le circuit électrique sss se trouve fermé ; l'électro-aimant E attire la plaque de fer qui dégage l'arrêt de la tige m., et le papier se déroule. Un deuxième électro-aimant E' commande un système au moyen duquel une horloge se met en marche dès que le circuit électrique est fermé. En comparant l'heure donnée par cette horloge avec l'heure marquée par un chronomètre, on a l'instant de la première secousse. Les deux styles H, H' décrivent sur le papier des courbes de forme sinusoïdale qui seraient très régulières' si la secousse était unique, et iraient seulement en diminuant d'amplitude jusqu'à se réduire à une ligne droite quand les appareils oscillants seraient revenus au repos. Si les secousses sont réitérées, la courbe du pendule .4 présente des irrégularités, des changements de courbure, des points de rebroussement, correspondant aux variations imprimées, par chaque nouvelle secousse, au plan d'oscillation du pendule et à l'amplitude de ses mouvements. L'étude de ces irrégularités permet de se rendre compte du nombre des secousses successives survenues dans un tremblement de terre, et, jusqu'à un certain point, de leur direction. On constate ainsi que chaque tremblement de terre est précédé d'une période d'agitation croissante, se prolongeant pendant quelques secondes avant que le maximum ne soit atteint. Le phénomène se continue par une suite de secousses à peu près tourtes d'égale intensité pour se terminer, comme il a commencé, par des ondulations de plus en plus lentes et d'amplitude décroissante.
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
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La vitesse, la période et la direction des vibrations varient de la manière la plus irrégulière, pendant la durée du tremblement de terre. Le style H' n'ayant d'autre mouvement possible qu'une oscillation dans un plan perpendiculaire à l'axe horizontal de rotation h, c'est seulement d'après l'amplitude de ces oscillations, traduites sur le papier par une courbe sinusoïdale, que l'on peut se rendre compte du nombre et de l'intensité des secousses verticales. Les poids et les longueurs du pendule A et du levier B sont calculés de façon que tous deux battent la seconde
il en résulte que les courbes sinusoïdales décrites par les styles H et H' permettent d'évaluer le temps écoulé entre chaque nouvelle secousse. La fig 7 de la Pl. Y représente un autre sismographe de F. Cecchi, installé à l'observatoire de Saint-Luc, près .
Bologne.
Cet appareil permet d'enregistrer sur des plaques de verre enfumées p , p' , p" , p'11 au moyen de styles, les mou-
' vements de différents pendules, sous l'influence des se-
cousses du sol. Les parties de l'appareil destinées à recevoir l'impulsion des mouvements sismiques sont 1° Deux pendules A, B à poids lourds et à tige rigide,
suspendus, le premier à une boucle en fil d'acier a, le second au moyen d'un système à la Cardan b. Ce dernier est construit de manière à battre la seconde. 20 Un pendule renversé C, composé d'une tige métallique flexible encastrée à sa base dans un support fixe g, et portant une boule métallique d. Les -pendules A, B, C oscillent sous l'influence des composantes horizontales des mouvements sismiques. 3° Un levier L, muni d'un poids 1, mobile autour d'un axe horizontal fixe o o et soutenu à l'extrémité opposée
par un ressort à boudin R fixé à un support s encastré