Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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234 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
Dans les mouvements sismiques horizontaux à
très
courte période, il peut arriver que les pendules A. et B ne bougent pas ; mais alors le petit pendule C remue, le courant électrique passe comme dans le cas précédent, et l'horloge se met en mouvement ; mais on n'a qu'un trait sur la plaque enfumée p et rien sur les plaques p' et p". Dans les mouvements sismiques verticaux, il peut arriver que les pendules A, B, C ne remuent pas il faut
donc que le levier L puisse déclencher l'horloge et que l'on enregistre ses oscillations. Pour résoudre le premier problème, un circuit électrique formé par le levier L, la cupule c', les fils conducteurs uu et l'électro-aimant F se ferme lorsque la pointe métallique x vient toucher le mercure de la cupule, l'électro-aimant attire une plaque de fer doux h' mobile autour d'un axe parallèle au tableau. Dans ce mouvement, l'ergot z vient frapper la lame métallique q et l'entraîne au delà de la plaque p. La lame q se trouvant dégagée, l'horloge se met en marche, comme nous l'avons expliqué plus haut. Quant aux oscillations du levier, elles sont transmises par l'intermédiaire d'une tringle très légère à un style I qui les inscrit sur la plaque de verre enfumée p". Cet appareil, beaucoup plus compliqué que le sismographe analyseur, donne avec beaucoup moins de netteté les courbes décrites par le pendule et ne permet pas de compter des secousses verticales successives, ni d'étudier leur intensité, le style I ne décrivant qu'un seul trait. Sismographe continu de F. Cecehi. La fig. 4 de la
Pl. V représente un autre appareil sismograhique du P. F. Cecchi, assez différent du précédent et que l'on peut appeler sismographe continu. Cet appareil se compose essentiellement I' D'un pendule composé A et d'un petit pendule à tige rigide B, destinés à enregistrer les mouvements sismiques horizontaux.
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX., 235
2° D'un levier L, muni d'un poids 1, mobile autour d'un axe fixe
horizontal oo, et soutenu à l'extrémité opposée
par un ressort à boudin R fixé au support S; ce levier étant destiné à enregistrer les mouvements sismiques verticaux.
3° D'un appareil enregistreur continu D. Le pendule A se compose d'un poids cylindrique en fonte relié par un étrier a à une tige en fer b suspendue au support s' par un fil d'acier communiquant avec l'un des pôles d'une pile.
Sous le poids A est fixée une armature rigide en fer, ccc, supportant à son extrémité inférieure, par l'intermédiaire d'un couteau horizontal, un étrier E en laiton, mobile sur ce couteau, et portant un style en ivoire H. Ce style H est relié, au moyen des fils de soie [f' et des leviers métalliques gr", à une plaque en fer doux h, placée vis-à-vis de l'armature d'un électro-aimant G. Les longueurs des fils sont réglées de telle façon que la pointe du style soit à une très petite distance du cylindre D. L'armature ccc porte, en outre, par l'intermédiaire d'une potence k, une cupule C en fer contenant du mercure. (Voir le détail de la cupule, fig. 5.) Au-dessus de cette cupule est suspendu le petit pendule B, composé d'une tige rigide en acier avec une boule mobile que l'on fixe au moyen d'une vis de pression. Ce petit pendule est suspendu à un support G par un. fil, d'acier très fin communiquant avec l'autre pôle de la pile. Lorsque, par suite de mouvements sismiques horizontaux, l'un des deux pendules À ou B oscille, aussitôt que la tige du petit pendule touche le mercure , le circuit électrique est fermé, la plaque de fer doux h est attirée par l'électro-aimant et se relève, le levier g s'abaisse et ce mouvement permet au style H, par l'intermédiaire des fils [f et du levier g, de venir s'appuyer sur le cylindre D.