Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)

238 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE

dules ou des leviers horizontaux rendus à peu près astatiques, dont les oscillations sont observées ou enregistrées au moyen de dispositifs variés. § 2.

Trépidations.

Les mouvements désignés sous le nom de tre'pidations ont une période d'oscillations assez courte ; aussi doit-on

les observer de préférence avec des pendules de faible longueur (moins de 1 mètre), ou avec des appareils capables d'osciller ou de vibrer sous l'influence d'ondulations à courte période : ressorts spéciaux, microphones, etc. On peut ranger dans cette catégorie les appareils pour l'enregistrement continu des ondulations sismiques in-

ventés par M. M. S. de Rossi, et appelés par luiproto. sismographe et microsismo graphe.

Protosismographe (Pl. V, fig. 3). Cet appareil se compose d'un pendule très pesant, dont la longueur est calculée de manière qu'il batte la seconde ou une frac-

tion de la seconde. Il est relié par des fils de soie f à quatre montants métalliques réunis à leurs sommets et

ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX. 239

.cune des aiguilles est suspendue à un support fixe par une petite spirale métallique très flexible, et au-dessous de chacune d'elles se trouve une capsule contenant du mercure, dont la surface est aussi rapprochée que pos-

sible de la pointe de l'aiguille. Quand, par suite des mouvements du pendule, une aiguille vient toucher le mercure, un circuit électrique correspondant se forme, et on utilise le passage du courant pour agir sur un système enregistreur. De cette manière, on peut distinguer dans l'appareil enregistreur chaque demi-oscillation du pendule et par mouvement (*).

conséquent la direction du premier Le principe de l'appareil est le

Mierosismo graphe.

même que pour le protosismographe ; mais au lieu d'être fixés à quatre supports, les fils de soie viennent aboutir chacun à un pendule semblable au pendule A, mais de longueurs différant légèrement entre elles et différentes de celle du pendule A. Chacun de ces pendules oscillant

dans un temps différent, il en résulte que lorsque les pendules se mettent en mouvement, il se produit certaines périodes où le pendule central et l'Un des pendules

encastrés dans un socle carré, dont les côtés sont orientés

N-S et E-0. Les fils de soie ont une longueur telle que

des aiguilles en acier a, suspendues en leur milieu, obligent les deux moitiés à former un angle d'environ 155°. Cette disposition permet de transformer les déplacements horizontaux du pendule en mouvements verticaux des aiguilles, dont l'amplitude est égale à celle des

premiers, multipliée par la tangente de la moitié de l'angle formé par les deux brins du fil de soie (*). Cha(*) Si l'on désigne par I la longueur d'un des brins; par 2 l'angle qu'ils forment; par x la projection horizontale de 1; par y sa projection verticale; par ..1x l'amplitude du mouvement du

lpaetntodnusle: et par ày celle du mouvement de l'aiguille, on a les re-

x + y' = 1', yày 0,

d'où

xLlx

et

ày =

or

X

Y

ày

donc

ztg. y 1g cx,

On voit que le mouvement du pendule se trouve d'autant plus amplifié par l'aiguille que l'angle formé par les deux brins est plus voisin de 180°. Pour 2« 155°, le mouvement horizontal est multiplié par quatre et demi environ. C. L. Meleorologia endogena, par M. S. de Rossi, Milan, 1882, t. Il, p. 163.

Tonie LX, 1886.

16