Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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252 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
D'autre part : Au moment des syzygies, lorsque la lune est à son périgée, et passe près du méridien moyen de la région considérée. M. le professeur J. Mine, du Collège impérial de Tokio, a tiré les mêmes conclusions de l'examen de 387 tremblements de terre observés en deux années dans le Japon
septentrional. Il a, en outre, extrait de son étude les conséquences suivantes, qui ne manquent pas d'intérêt: Sur 100 secousses sismiques ressenties au Japon,
ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX,,
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nombreuses au moment de la basse mer que pendant les autres phases de la marée. Il n'existe le plus souvent aucune relation entre la direction générale de propagation du mouvement et la .
direction des vibrations du sol en un point donné. La période, comme l'amplitude du mouvement vibratoire, mesurées à l'aide d'instruments Identiques, peuvent être extrêmement différentes dans deux localités voisines distantes seulement de quelques centaines de mètres.
sinage des côtes ou sur les rivages mêmes, caractère
Deux localités éloignées l'une de l'autre peuvent être ébranlées toutes deux par une secousse qui n'est
déjà observé dans l'Amérique du Sud. Les régions les plus affectées sont les plaines basses; pendant que les parties montagneuses restent relative. ment épargnées. Il n'existe pas de relation directe entre l'activité volcanique et l'activité sismique : les tremblements de terre observés dans le voisinage immédiat des volcans sont relativement peu nombreux ; ils sont, au contraire, très
aucunement ressentie dans une localité intermédiaire. Un tremblement de terre est constitué normalement par une série de mouvements irréguliers d'une durée totale de 20 à 60 secondes. On constate généralement, au début, des vibrations excessivement courtes, assez rapides même parfois pour produire des sons en se trans; ce qui expliquerait les bruits précurseurs mettant à fréquemment entendus ,avant les grands tremblements de
communs dans les régions qui ont subi un récent
terre. A ces vibrations succèdent brusquement une ou plusieurs secousses, d'amplitude beaucoup plus grande, constituant le tremblement de terre proprement dit. Le phénomène se termine par une longue série dé vibrations, de longueur et de vitesse très irrégulières, qui se ralentissent de plus en plus et finissent par s'éteindre. La durée d'un tremblement de terre est ainsi fonction
84 prennent naissance dans des mers profondes, au voi-
et
rapide exhaussement. Les tremblements de terre ressentis au Japon pendant les six mois d'hiver sont à ceux observés pendant l'été dans le rapport de 2,75 à 1; ou même dans celui de 3,5 à 1, si l'on tient compte de l'intensité relative des trépidations. La comparaison du nombre des secousses avec les variations de la température montre que les premières atteignent, en général, leur maximum de fréquence un peu avant les minima de température. Contrairement aux déductions de MM. Perrey et Manet, les tremblements de terre au Japon ne présentent aucune relation appréciable avec les phases de la Lune ou avec sa distance à la Terre. Les secousses paraissent être cependant un peu plus '
de la sensibilité des appareils employés à la mesurer. L'amplitude des secousses constituant un tremblement de terre proprement dit est ordinairement comprise entre 1 et 10 millimètres ; celle des mouvements ondulatoires non accompagnés de secousses varie entre 0mm,1 et 1 millimètre ; la durée de leur période peut aller de 0s,2 à 1 seconde. La vitesse de propagation des ondes sismiques varie,
dans de larges limites, de 100 mètres par seconde à 1.000 mètres et plus.