Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX.
274 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE
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miroir fixé au levier horizontal. L'image se montrait très instable; le passage des trains sur une ligne de chemin de fer distante de 1.500 mètres la faisait osciller. Malgré toutes les précautions prises pour éviter l'effet des variations de température, M. Miner ne put mesurer, comme il
sujet des expériences de M. Plantamour, qui a employé des niveaux à bulle d'air pour mesurer les déviations de la verticale. M. Darwin a essayé ensuite de déterminer, au moyen du calcul, les relations existant entre les déviations apparentes de la verticale d'une part et l'élasticité du sol mise en jeu 10 Par les inégalités de la pression barométrique 20 Par les mouvements de la marée, dans le voisinage des
le cherchait, l'influence lunaire. Pour se mettre à l'abri des
côtes.
changements thermiques il faudrait, dit-il, répéter les observations au fond d'une mine, à la condition toutefois que la chaleur centrale ne vint pas alors apporter des troubles analogues.
Moyennant certaines hypo40 Influences barométriques. thèses parfaitement admissibles, les déviations relatives de la verticale par rapport au sol, dues aux seules influences barométriques, pourraient atteindre, dans certains cas, près de 0",03, quantité facilement appréciable avec un appareil aussi sensible que celui expérimenté à Cambridge, lequel décelait des varia-
laquelle on observait le faisceau de lumière réfléchi par un
Cet instrument est plus sensible que le pendule de MM. Darwin;
mais il paraît difficile à tenir à l'abri des variations de température ou des trépidations locales. De plus, sous l'influence prolongée d'une forte tension, l'élasticité des ressorts doit varier et le support lui-même peut se déformer.
-- Sur les déviations apparentes de la verticale dues à l'élasticité du sol. L'élasticité du sol joue, dans certaines expériences de précision, un rôle plus considérable que l'on ne le croit généralement. Ainsi M. Darwin a reconnu que, dans les observations faites à
l'aide d'un horizon artificiel, la compression du sol, sous le poids de l'observateur (*), entraîne des perturbations bien autrement grandes que celles résultant de -l'attraction exercée sur le
liquide même par la masse du corps de l'opérateur. Ces deux actions s'ajoutent d'ailleurs dans la plupart des cas. Ce résultat, déjà constaté directement à l'aide de l'appareil pendulaire de Cambridge , confirme les critiques élevées au (*) Des expériences sur le même sujet ont été faites en 1883 sous la direc-
tion de M. le colonel Goulier, par M. le commandant Richard, à l'aide d'un niveau à lunette. Lorsque l'opérateur, après s'être placé latéralement pour assurer le calage exact de la bulle venait ensuite se mettre derrière l'oculaire pour faire la visée, tenant ses pieds près de la pointe de l'une des jambes du support, il déterminait une compression du sol qui faisait marcher la bulle vers l'objectif de la lunette. Ce déplacement de la bulle correspondait, en moyenne, h un angle de 2" sur les terrains peu compressibles, comme les accotements des routes ou le ballast des chemins de fer. Dans la terre végétale, les pointes du support étant fortement enfoncées dans le sol, la déviation atteignait presque 2'. (Note du traducteur L.)
tions ne dépassant pas 0",005.
D'autre part, l'amplitude de la déviation Nord-Sud, due l'action luni-solaire, calculée pour Cambridge, serait de 0",0216. La simple comparaison de ces deux chiffres, dont le premier, d'ailleurs, est on ne peut plus variable, montre que la détermination expérimentale de la perturbation luni-solaire demeurera pour longtemps encore un problème insoluble, cette perturba-
tion se combinant toujours avec d'autres déviations de grandeur comparable, mais difficiles à connaître avec certitude et précision.
La translation de l'instrument au sein de la plus profonde des mines connues n'améliorerait pas d'ailleurs sensiblement les conditions de l'expérience : la flexion générale du sol devant être, à cette profondeur relativement minime, la même, à très peu de chose près, qu'à la surface.
Les observateurs italiens ont bien signalé une corrélation entre les mouvements sismiques et les cyclones atmosphériques;
mais, comme leurs instruments permettent difficilement d'apprécier des déviations apparentes inférieures à 0",1, cette connexion est sans doute d'une nature différente de celle dont il vient d'ètre question. S'il existait quelque part, à la surface de la terre, une région complètement 'a l'abri des manifestations sismiques, on pourrait peut-être, à l'aide d'un instrument aussi sensible que celui de Cambridge, installé en ce point au fond d'une mine profonde, déceler l'existence de perturbations barométriques à plusieurs centaines de milles de distance. Bien entendu, il serait nécessaire pour cela d'éliminer l'effet de la marée (dont il va être