Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
sont des collines calcaires, moins élevées que le G. Lano,
mais de même formation. Dans les vallons situés entre
ces collines sont de petites mines malaises, dont les produits sont envoyés à la fonderie de Tandjong (*) Rincong, petit hameau situé à la limite extrême de la navigation pour les petites barques. C. Kapayang à Khan Djouang. Le sen21 juillet.
tier traverse le massif calcaire en passant au pied du G. Lano et du G. Téroundam, grande colline taillée absolument à pic et qui forme la limite des marbres. Au delà
de cette colline je traverse le S. Afignat, ruisseau dont l'eau présente une température d'environ 50°, tandis que la température ambiante n'est que de 28° à 11 heures du matin. Ce petit cours d'eau prend sa source près d'une mine d'étain malaise, que les exploitants ont dû abandonner à cause de l'abondance des eaux. Non loin du S. Angriat est un affleurement de schistes verdâtres très redressés vers le N.-E. A 1000 mètres environ de cet affleurement, je rencontre les schistes grossiers bruns présentant une inclinaison de 60° N.-E. environ. Le S. Sindjou, affluent du S. Raya, coule au milieu des schistes au point où il est coupé par le sentier. Il roule des roches cristallines de toute nature. KlianDjouang, situé sur le S. Djouang, affluent du S. Lou,
qui lui-même jette ses eaux dans le S. Sindjou, est au milieu d'un massif schisteux très ancien. Je remonte, en le relevant, le S. Lou jusqu'à la montagne, où les cascades sans nombre me permettent de reconnaître d'énormes filons quartzeux, porphyriques et des épanchements de diorite. 22 juillet. Levé du cours des S. Lou et Sindjou. De Campong Djouang à C. Kouala Dalarn, ces ruisseaux traversent successivement les schistes anciens, un pointe(*) lancljong, coude de rivière, cap.
DU ROYAUME DE PÉRAK ET DES PAYS VOISINS. 387
ment granitique, de nouveau les schistes anciens, les schistes verts et enfin les calcaires près du confluent du S. Sindjou et du S. Raya. Ces granites sont gris ou roses. Ils renferment du mica noir et sont à texture très grossière. De fréquentes veines quartzeuses recoupent en tous sens les schistes anciens et les schistes verts. Les calcaires-marbres, analogues à ceux du G. Lano, ne présentent pas la moindre trace de stratification. Au contact, entre les granites et les schistes grossiers, est une source chaude (temp. 44°,8 centig.) qui sort à quelques mètres seulement du lit du S. Sindjou (*); et à laquelle les indigènes attachent des vertus médicales.
Près de Campong Kouala Dalam sont plusieurs mines malaises, dont quelques-unes (**), dit-on, sont fort riches. Du G. Arignous à Khan Djouang suivant juillet.
le cours du S. Raya. En remontant le S. Raya pour en relever le cours , je rencontre, depuis le G. Arignous
jusqu'au G. Piah, une série de collines calcaires séparées par des alluvions. Les marbres affleurent sur beaucoup de points dans le lit même de la rivière. Au pied du G. Piah est une mine d'étain exploitée par des Chinois ; dans cette localité, les alluvions stannifères reposent directement sur les schistes grossiers bruns. Entre Khan Piah et le S. Gapis, affluent du S. Raya, je rencontre des granites analogues à ceux du S. Sindj ou. A. Kouala S. Gapis, sont d'anciens travaux de mines aujourd'hui abandonnés à cause de la difficulté des transports. Klian Gapis est situé sur les schistes grossiers, et la même formation se retrouve en affleurements sur le sentier qui conduit de cette dernière localité à K1 Djouang. (*) Lors de mon passage, la température ambiante était de 27°,5, celle des eaux du S. Sincljou de 23. (**) Khan Latii ltamumg.