Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
Khan Djouang (altit. 187 mètres). La mine
est aujourd'hui peu exploitée. La difficulté des transports (*) a forcé les Malais à négliger leurs travaux. Les alluvions exploitées sont situées dans un ravin au-dessus du village. Djouang : elles sont d'une extrême richesse
(25 à 30 kilogrammes d'étain par tonnes de terre) et leur forte inclinaison jointe à la faible épaisseur des stériles (terres riches 1 mètre à 1n1,50, terres pauvres 0111,80 à 1 mètre) permettrait une exploitationiAes plus rémunératrices si les transports n'étaient si coûteux. Les minerais de Kl. Djouang sont en général très gros et peu roulés. Ils proviennent de filons.
De Klian Djouang à Kouala S. Kandis. Tout le massif montagneux que je traverse dans cette journée est composé de granites présentant de nombreuses variétés. Les blocs roulés qui encombrent le lit des rivières, me permettent de reconnaître l'existence de gneiss et de quartzites dans les parties les plus élevées du pays. 25 juillet.
26-27 juillet.. Sommet du G. Tchabang (1677 mètres). De Kouala S. Kandis jusqu'au sommet de la montagne je n'ai pas vu une seule fois les roches en place, tant la végétation est dense sur ces parties élevées du pays. Mais pendant mon séjour sur le sommet de ce pic, j'ai pu étudier d'une façon générale la configuration du pays tout entier, car la vue s'étendait à plus de 300 kilomèmètreS de tous côtés. 28, 29 et 30 juillet.
En descendant du G. Tchabang je
passe ces trois journées à relever le cours du S. Raya, entre Kouala Kandis et Kouala Gapis ; tout ce massif est formé de roches cristallines. 31 juillet. De Klian-Djouang à Ipoh. Après avoir (*) Les transports de l'étain provenant des mines Piah, Gapis, Djouang, etc., ne peuvent être faits qu'it dos d'éléphant.
DU ROYAUME DE PÉRAK ET DES PAYS VOISINS. 389
traversé les schistes du
S. Sindjou ,
les calcaires du
G. Mignons, le sentier s'engage dans la grande vallée de Kinta, composée d'alluvions anciennes. Quelques mines chinoises sont ouvertes au bord de la vallée, mais elles n'ont jusqu'ici donné aucun résultat. Les alluvions exploitées sont des lentilles de surface.
Ipoh, Gounong Tchôra. Ipoh, dont j'ai parlé plus haut, est l'un des villages les plus importants de Kinta. Il est situé à la limite de navigation des grosses
pirogues et joue sur la partie haute de la rivière le même rôle que C. Kapayang sur la rivière Raya. Tous les minerais et les étains de la haute vallée passent par Ipoh, où ils sont apportés à dos d'éléphant.
Ipoh se trouve situé sur les formations calcaires,
mais ces roches n'affleurent que plus au nord, près du G. Tchbra. Le G. Tchüra se présente dans les mêmes .conditions que le G. Lano. Il se compose de calcairesmarbres blancs, gris ou roses, sans stratification apparente, et terminé par des parois verticales. Ces falaises sont percées de vastes cavernes tapissées de stalactites. La plus grande d'entre elles a environ 90 ou 100 mètres de longueur sur 50 à 60 de largeur et 60 ou 70 de hauteur; elle s'ouvre' au jour par une large baie qui permet à la lumière de l'envahir en entier. La seconde caverne, située au nord de la précédente, se compose de deux galeries étroites (4 mètres environ), dont l'une est longue de 100 à 150 mètres et l'autre beaucoup plus courte (25 à 30 mètres); ces deux galeries se réunissent dans une vaste salle elliptique de 30 à 35 mètres de hauteur. La troisième caverne, située au fond de la précédente, n'est qu'une longue galerie. (150 mètres environ) qui se termine en pointe.
Le fond de ces cavernes est rempli d'alluvions sa-
bleuses remplies de débris d'animaux et de minéraux de toute nature. J'y ai rencontré :