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Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)

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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE

He PARTIE. ÉTUDE INDUSTRIELLE.

Mines d'étain du royaume de Pérak. Bien qu'exploitées depuis des siècles, les mines d'é-

tain du royaume de Perak sont loin d'être épuisées. Grâce aux procédés perfectionnés de recherches, on découvre chaque jour de nouveaux gisements de cassitérite, et les nombreux étrangers qui arrivent sans cesse à. Pérak trouvent tous du travail ou l'emploi de leurs capi-

taux (*). Anciennement c'était aux environs de Larout que les chercheurs d'étain faisaient leurs prospections, mais aujourd'hui des gisements importants ont été signalés dans presque tous les vallons du bassin de la Kinta.

C'est vers ce district que se portent les nouveaux arri-

vants. Les alluvions les plus riches de la Kinta sont situées au pied des montagnes de l'est, c'est-à-dire dans les vallées qui reçoivent les eaux du massif le plus important du pays. Les districts de Batang Padang, Tchan-

dériang, Tédja, Kampar, S. Raya et Oulou Kinta, ne sont pour ainsi dire qu'une longue suite d'alluvions stannifères. Sur la rive droite de la Kinta, au contraire, les gisements riches ne se présentent qu'à titre d'exception. Il est pour moi démontré que les amas les plus considérables de granulite stannifère ou d'elvan, ainsi que les

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tagnes, alors que les petites chaînes renferment seulement des pointements sans grande importance au point de vue des alluvions.

En suivant la vallée de la Kinta, depuis le point où elle sort des montagnes jusqu'à son embouchure, on rencontre sur la rive droite un grand nombre d'exploitations où les Malais lavent les terres de la surface. Quelques vallées comme celles de Lahat, Allao Lintang, Pappan, etc., renferment, il est vrai, des dépôts riches, mais ces couches sont très irrégulières et profondément enfouies, tandis que sur la rive gauche les mines de Gôping, Tchandériang et Kampar présentent une richesse bien plus grande et plus de régularité dans la manière dont les poches stannifères se sont déposées. Dans les gîtes d'étain de la presqu'île, les recherches doivent être faites avec le plus grand soin ; rien n'est variable en effet comme la composition de ces alluvions

et en général quelques sondages seulement sont insuffisants pour permettre d'apprécier la richesse des couches. Les gîtes étant disposés en lentilles plus ou moins allongées, il n'est pas rare qu'un sondage tombe entre deux gisements voisins : on croit alors les couches stériles ; mais l'erreur inverse est bien plus grave : elle amène

presque toujours des désastres dans les entreprises ; engager des capitaux importants sur trois ou quatre son-

dages seulement serait une folie : ces sondages, ayant peut-être traversé les seules lentilles riches de la région, ne peuvent évidemment pas fournir d'indications générales.

filons d'étain, sont concentrés dans les grandes mon-

Les sondages donnent des indications relatives qui sont de précieux éléments de comparaison. Dans tous les cas ils permettent d'étudier la nature et souvent même l'al-

(*) Le rapport annuel du résident de Pérak au gouverneur de Singapour accuse, pour l'année 1884, une immigration de 41.583

lure des couches, et de reconnaître s'il y a du minerai dans la profondeur. Leur utilité est donc indiscutable, aucun indice extérieur ne permettant de reconnaître la

funes.