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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE

DU ROYAUME DE PERAK ET DES PAYS VOISINS.

pans (pirogues). Ils vont le vendre dans les centres commerciaux tels que le Thaïping,Kouala Kangsar,, Ipoh, Batou Gadja, Gôping ou Telok Anson, mais je n'ai ja-

mais entendu dire que des mineurs malais

allassent

jusqu'à Poulao Pinang ou jusqu'à Singapour. MÉTHODE

CHINOISE. - Exploitation proprement

dite. La méthode d'exploitation usitée par les Chinois est absolument différente de celle dont je viens de parler;

elle est la seule qu'on puisse appliquer sur une grande échelle. L'exploitant chinois choisit dans la partie la plus basse de son terrain le point d'ouverture de ses travaux. Il

trace alors un long rectangle dont les grandes faces sont

tournées vers les terrains à travailler, puis une vaste tranchée est ouverte avec la pente estimée convenable pour que les terres puissent tenir pendant plusieurs mois.

Quand cette tranchée (fig. 15, Pl. X) est arrivée au kong k, c'est-à-dire à l'argile constituant le fond des couches exploitables, on commence un autre chantier en avant du premier, et en remontant la pente du terrain. Lorsque ce second chantier est arrivé à une profondeur suffisante, on en fait un autre en avant et ainsi de suite. Dans ces travaux, les stériles sont rejetés en dessous de la première tranchée ; puis, quand le déblai atteint de

trop fortes proportions, on le porte dans les parties déjà

,exploitées, en St. Les terres riches sont accumulées auprès du ruisseau le plus voisin, à côté des sluices.

Telles sont les règles d'une exploitation bien conduite ,d'après la méthode chinoise. Mais tous les Tao-ke's (maîtres de mines) n'ont pas l'intelligence de conduire aussi méthodiquement leurs exploi-

tations. Le manque d'argent ou toute autre raison les porte souvent à chercher des bénéfices immédiats. Les gradins sont alors supprimés, les talus diminués, et le

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mode d'exploitation passe graduellement de la méthode chinoise à celle usitée par les Malais. Dans les mines chinoises, le travail se paie à la tâche, à. la journée ou au mois ; je reviendrai sur cette importante question quand je parlerai de la main-d'oeuvre. La circulation dans les mines chinoises s'effectue sur des troncs d'arbres E, dont une extrémité porte au fond de la mine et dans lesquels sont entaillées des marches.

Dans le travail d'abatage, les Chinois emploient le Tehang-hol, sorte de pioche très large et à long manche qui sert alternativement de pic et de pelle.

Les transports à l'intérieur des mines se font à dos, d'hommes ; cependant pour ceux à petite distance (3 ou 4 mètres) les terres sont simplement traînées sur le sol ; tandis que pour les grandes distances elles sont portées

dans des paniers pendus au pikoztlane (bâton appuyé sur l'épaule et dont se servent les Chinois pour porter tous les fardeaux). Comme on le voit, les Chinois ne connaissentpas l'usage de la pelle, ni celui de la brouette pour charrier les terres dans les mines Il n'est donc pas surprenant qu'avec des moyens si primitifs l'extraction soit chose très coûteuse. Dans la méthode chinoise type, l'épuisement a lieu à l'aide d'une noria à chapelet inclinée et mise en mouvement par une roue hydraulique en dessus ou en dessous. Les dimensions de ces norias sont extrêmement variables. Quant aux roues hydrauliques, leur diamètre ne dépasse jamais 3 mètres ; leur largeur est, en Épuisement.

général, égale à leur rayon. Le rendement de ces machines est difficilement appréciable.

Les Chinois sont d'une habileté extrême dans tous les travaux d'hydraulique ; ils construisent leurs machines avec beaucoup de soin et les utilisent d'une manière très intelligente. Mais, depuis que les Européens se sont éta-