Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
DU ROYAUME DE PERAK ET DES PAYS VOISINS. 429
ports au pikoulane par les Chinois, à la brouette par les Européens, on trouve, à l'aide d'un calcul analogue, que la journée de travail européen revient à 21f,75. Mais il faut aussi tenir compte du climat, et non seulement des ouvriers européens seraient loin de fournir la même somme de travail qu'en Europe, mais même ils ne résiste. raient pas à la chaleur et succomberaient bientôt. Quand un ouvrier chinois ne travaille que 23 jours dans un mois il n'est payé que pour ces 23 jours et l'oit déduit de sa paie les dépenses d'un jour de nourriture ; en outre
il perd le bénéfice de ses six jours de repos. D'ailleurs le tableau suivant montre quelle est la paie d'après cette méthode suivant le nombre des jours de travail. HEURES SUPPLÉMENTAIRES.
PAIE. o
Détail.
Total.
Détail.
Total.
7
30 x 0,08
2,88
DÉCOMPTE.
Détail.
Total.
5,379-0,166 5,126-0,332 4,693-0,498 4,600-0,661
5,213 4,794 4,195 3,936 0,009
PAIE
0
totale,
8
30
5
5
7
x 0,233 x 0,233 21 21 x 0,233 20 20 x 0,233 10 10 x 0,233 5 5 x 0,233 23 22
5,379 5,126 4,693 4,600 2,333 1,165
2,333 1,165
2,324 3,114
1,949
5 5
5 5 5 5
14,88 1200, 10;21 9,79 9,19 8,93 5,00 3,01
Comme on le voit, quand dans les 20 premiers jours du
mois un ouvrier n'a pas travaillé, on doit le renvoyer, sa paie ne pouvant atteindre tout au plus que l'amende qui lui est infligée. Les Chinois paient leurs coolies tous les mois, tous les trois mois ou tous les six mois. Dans ce dernier cas, les ouvriers sont autorisés à recevoir deux ou trois dollars d'avance sur leur compte par mois de travail écoulé, à la condition toutefois que la somme qui leur est due soit supérieure à ,55 ; au cas contraire, ils n'ont droit à aucune avance.
Les ouvriers ne travaillant pas d'une façon satisfaisante sont punis d'amendes qui varient et peuvent s'élever jusqu'à 6 3 ,50 ; au-dessus de ce maximum, ils sont renvoyés. Les ouvriers punis d'amendes une fois dans un trimestre n'ont droit à aucune avance jusqu'au solde de leur compte.
La surveillance est exercée par un tindel (surveillant) chinois chargé de 50 hommes au plus ; il marque la quan-
tité de travail de chacun et doit fournir tous les soirs à son chef une copie de l'état de la journée. Ouvriers à la journée. Ces ouvriers sont embauchés parnii les coolies sans place qui abondent dans le pays ; ils sont payés de 6 0,35 (1,60) à ei 0,50 (2',30); le règlement de leur compte se fait toutes les semaines ou tous les mois ; ils ne sont pas nourris. On ne doit guère les
employer que temporairement, leur travail étant plus cher et moins profitable que celui des coolies employés dans d'autres conditions.
Ouvriers à la tâche. Il serait impossible d'assigner à chaque ouvrier sa tâche et surtout de vérifier le travail produit ; aussi s'adresse-t-on à des maîtres -ouvriers chinois (en malais kapala, zélé, chef) avec lesquels on passe contrat pour un travail déterminé.
L'unité du travail est le tao-tché , volume de terre 29ine,811.
D'après son contrat, le kapala se charge de mener le travail à profondeur, c'est-à-dire d'enlever le minerai d'étain. Il le fait porter dans un endroit déterminé près des caisses de lavage ; quant aux stériles, ils doivent
aussi être placés dans des endroits indiqués par le contrat.
Les contrats se font pour les dimensions d'un tao-tché à la surface et pour une profondeur égale à l'épaisseur